PayPal veut s’imposer à l’ère des Web apps
Propriété du groupe eBay, PayPal ouvre sa plate-forme de paiement électronique aux développeurs tiers. Rencontre avec Osama Bedier, vice-président pour les développement produits.
Concrètement, le lancement de nouvelles applications de programmation (Application Programming Interfaces ou API) permettra d’intégrer le système de paiement sécurisé de PayPal dans de nouveaux environnements on-et off-line et hors du groupe eBay. « En devenant plus flexible, nous allons attirer davantage de développeurs qui cherchent des solutions variées de monétisation. »
Le kit de développement PayPal, qui sera officialiséà San Francisco, sera proposé « gratuitement au départ ». Mais les nouvelles applications exploitant les API du système de paiement électronique feront l’objet d’un « contrôle de manière amicale ».
Avec son kiosque Apps Store, Apple a mis en place un processus similaire de validation avant distribution. En l’état actuel, PayPal refuse de parler de la création d’une galerie d’applications fournies par des dévelopeurs tiers. Mais il réfléchit à la manière de distribuer les Web apps et de favoriser leur visibilité.
Concurrence de Google ou d’Amazon : « des essais mais c’est très dur »
La politique mondiale de partenariats est déjà bien avancée : PayPal, qui détient en Europe une licence bancaire (attribuée par la à Londres) et qui est capable de gérer 19 devises, intègre 27 réseaux financiers et 15 000 banques.
En prenant du recul, PayPal génère 0,1% des transactions financières au global (30 billiards de dollars). Sachant que le marché des cartes de payement représente un tiers du marché en volume (12 trilliards de dollars dont 4 trilliards pour Visa).
La concurrence fait-elle peur à PayPal ? « Nous regardons les initiatives. Des concurrents essaient mais c’est très dur », esquisse Osama Bedier.
PayPal a pris de l’avance en développant son savoir-faire sur la gestion des transactions à l’international. De quoi refroidir les ardeurs de Google qui cherche à monter sur le thème du micro-paiement ou d’Amazon mais leur impact est limité en l’état actuel.