Pays-Bas : fusion Vodafone-Liberty Global sous conditions
Avec le rapprochement Vodafone-Liberty Global, les lignes de la concurrence sur le marché grand public des télécoms bougent aux Pays-Bas.
Aux Pays-Bas, la Commission européenne donne son feu vert à la fusion de l’opérateur mobile Vodafone et le câblo-opérateur Liberty Global. Sous conditions. Le groupe télécoms d’origine britannique devra céder ses activités dans le secteur de la téléphonie fixe de détail dans ce pays.
Bruxelles a présenté cette exigence au regard des risques de déséquilibre du marché grand public avec l’entrée récente de Vodafone sur le marché néerlandais des télécoms. Une manière d’éviter une concentration des offres multiple play (fixes et fixes-mobiles) susceptible d’étouffer la concurrence et d’entraîner une hausse des prix des offres de connectivité.
« Les engagements proposés par Vodafone garantissent que les consommateurs néerlandais continueront à bénéficier de prix compétitifs et d’un choix d’opérateurs satisfaisant », déclare Margrethe Vestager, commissaire chargée de la Concurrence, citée dans le communiqué.
Vodafone exploite dans le pays son propre réseau mobile et s’appuie sur l’opérateur historique KPN pour l’accès en gros aux infrastructures en cuivre et en fibre.
Du côté de Liberty Global, le câblo-opérateur d’origine américaine exploita sous la marque Ziggo des services de communications fixes et mobiles (en mode MVNO) aux Pays-Bas.
La fusion à 50-50 avait été annoncée en février 2016. Le nouvel ensemble Vodafone + Liberty Global permettrait de dynamiser le marché des offres grand public face à KPN.
Selon Telecompaper, on recense actuellement 775 000 foyers ayant adopté un package de services quadruple play au Pays-Bas (à fin mars). Un marché largement capté par l’opérateur historique.
La Commission européenne a coopéré « étroitement » avec l’autorité néerlandaise de concurrence pour étudier ce dossier de concentration. Par conséquent, elle a rejeté une demande des Pays-Bas visant à renvoyer l’examen du rapprochement Vodafone-Liberty Global devant l’instance nationale de régulation de la concurrence.
Estimant qu’elle était « la mieux placée pour examiner l’opération, compte tenu de sa longue expérience dans l’appréciation des cas dans le secteur des télécoms ».
(Crédit photo : Ziggo)