Du PC à la mobilité : une dynamique de convergence chez Intel
Intel fixe à début 2015 l’unification stratégique de ses divisions PC et mobilité, qui seront réunies en une entité baptisée « Client Computing Group ».
Lors de son investiture en mai 2013 au poste de directeur général d’Intel, Brian Krzanich avait fait part de ses ambitions d’insuffler la culture du changement, avec l’objectif de s’adapter aux mutations du marché et plus particulièrement à la nouvelle donne de la mobilité.
En un an et demi, la multinationale spécialiste des semi-conducteurs a multiplié les partenariats stratégiques, les annonces centrées sur la convergence PC/tablette et les investissements dans des entreprises innovantes, issues notamment du secteur de l’Internet des objets. Une nouvelle étape sera franchie début 2015 avec l’unification des deux divisions qui gèrent respectivement la production des processeurs Atom (essentiellement destinés aux terminaux mobiles) et des processeurs Core (pour les ordinateurs).
Ces deux activités seront réunies en une même entité : le « Client-Computing Group », que chapeautera Kirk Skaugen, l’actuel patron de la division PC. Son homologue Herman Eul, qui dirige aujourd’hui la partie mobile après le rachat de sa société Infineon Technologies en 2011, héritera d’un « autre poste », d’après un mail communiqué en interne par Brian Krzanich et dont le Wall Street Journal s’est procuré une copie. Une nouvelle structure R&D dédiée aux technologies sans fil sera par ailleurs mise en place pour accueillir les équipes qui s’occupent des solutions de connectivité.
Cette réorganisation fait suite à l’annonce de mauvais résultats pour la division mobile d’Intel : 1 milliard de dollars de pertes sur la période estivale, dans la lignée d’un 2e trimestre décevant. A l’inverse, le business PC reste solide, avec 9,19 milliards de chiffre d’affaires et un bénéfice net de 4,12 milliards sur la période juillet-septembre 2014.
A l’heure où la frontière entre les deux mondes se fait de plus en plus ténue autour du tactile et du poste de travail mobile, Intel mise gros sur les produits hybrides. Témoin la gamme de processeurs Core M, taillés pour les appareils 2-en-1 avec une gravure en 14 nm et une enveloppe thermique optimisée (consommation abaissée de 60 % par rapport à la génération précédente).
Le groupe américain a aussi investi le secteur de l’électronique à porter sur soi – un marché estimé à 2,5 milliards de dollars en 2015 par MarketsandMarkets) en lançant la commercialisation de la plate-forme Edison. D’une taille comparable à celle d’une carte SD, ce nano-ordinateur s’appuie sur un SoC Quark, la réponse d’Intel aux microcontrôleurs à architecture ARM Cortex-M0(+), Cortex-M3 et Cortex-M4.
Les travaux se portent aussi sur l’élaboration d’un fauteuil roulant connecté, avec le soutien du scientifique Stephen Hawking, atteint de la maladie de Charcot. Dans un autre registre, Intel a récemment annoncé l’injection de 62 millions de dollars dans 16 entreprises (principalement américaines) liées aux technologies innovantes.
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