Peoplesoft et JD Edwards tentent d’accélérer leur fusion
Malgré l’OPA d’Oracle, Peoplesoft et JD Edwards croient encore aux chances d’aboutir de leur projet de fusion. Pour accélérer le processus, Peoplesoft a surenchéri son offre.
Après avoir saisi la Justice (voir édition du 16 juin 2003), c’est à une course contre la montre que se livrent désormais Peoplesoft et JD Edwards pour sauver leur projet de fusion et ainsi contrer l’offre publique d’achat (OPA) hostile lancée par Oracle sur le premier. Dans ce but, Peoplesoft a quelque peu modifié les termes financiers de l’offre de reprise de JD Edwards, afin de la rendre plus attractive. Il propose désormais de régler une partie de la transaction en cash et non plus uniquement en actions. Peoplesoft est donc prêt à verser 863 millions de dollars aux actionnaires de JD Edwards, le reste devant toujours être réglé en titres. Le tout valorise l’opération 1,75 milliard de dollars, selon les cours de clôture de vendredi.
Peoplesoft propose de payer chaque titre JD Edwards 14,33 dollars. La première offre valorisait chaque titre de JD Edwards 14,09 dollars, pour un montant total de 1,7 milliard de dollars. L’objectif de Peoplesoft et de JD Edwards est de boucler l’affaire plus rapidement que prévu , c’est-à-dire au troisième trimestre et non plus à la fin du troisième ou au quatrième trimestre, avant qu’Oracle ne soit parvenu de son côté à conclure son OPA. Outre l’argument financier, les dirigeants de Peoplesoft tentent de convaincre les actionnaires de JD Edwards qu’une fusion, qui ferait du groupe le deuxième éditeur de PGI derrière SAP, serait fortement créatrice de valeur. Pour preuve, l’éditeur a mis en avant le montant des synergies, estimé entre 150 et 200 millions de dollars dès 2004. Et dès l’an prochain, l’opération devrait contribuer aux bénéfices du groupe issu de la fusion.