Après avoir procédé à une division par huit du prix de chaque licence UMTS (voir édition du 17 octobre 2001), Bercy devrait rendre public le montant de la taxe sur les revenus des opérateurs en complément des 619 millions d’euros déjà versés pour obtenir les licences. Selon les dernières informations, le taux devrait être « plus proche de 1 % que de 2 % » et ne devrait s’appliquer qu’aux transferts de la voix et des données, et ne portera donc pas sur la vente de terminaux. La nouvelle baisse du prix des licences UMTS implique toutefois une contrepartie de la part des opérateurs. Bercy leur demande en effet d’étendre – et surtout améliorer – la couverture du territoire par les réseaux de téléphonie mobile. L’Autorité de régulation des télécommunications (ART) estime que l’équivalent de vingt départements français n’est toujours pas couvert les réseaux mobiles.
Bercy s’est engagé à dégager en juillet dernier 1,4 milliard de francs pour résoudre ce problème. L’Etat n’était pas le seul intervenant. Il apportait 500 millions, les collectivités locales devaient s’acquitter de la même somme et enfin les opérateurs complétaient à hauteur de 400 millions de francs. Bercy envisage de réduire à 500 millions de francs la participation conjointe de l’Etat et des collectivités locales, et d’augmenter de 500 millions de francs la facture des opérateurs. Orange et SFR/Cegetel ont pris des engagements lors de leur candidature pour une licence UMTS : les futurs réseaux 3G d’Orange doivent couvrir 60 % de la population française en 2003, 90 % en 2006 et quasiment 100 % en 2009, tandis que SFR s’est engagé à atteindre 70 % en 2003 et quasiment 100 % dès 2006.
WiFi contre UMTS ?
Bercy a jusqu’à la fin de la semaine pour prendre sa décision. Nul doute que les opérateurs vont s’appuyer sur le dernier rapport du cabinet d’étude britannique Analysys. Ce dernier estime que plus de 20 millions d’Européens utiliseront en 2006 des réseaux locaux sans fil publics dans quelque 90 000 restaurants, hôtels, gares et aéroports. Autant d’utilisateurs qui devraient plomber la facture des opérateurs télécoms. Selon l’AFP qui rapporte les lignes principales de ce rapport, les réseaux locaux sans fil (Wireless Local Area Networks ou WLAN) pourraient prendre des parts de marché aux opérateurs de téléphonie mobile de troisième génération car ils fournissent à moindre frais un accès Internet mobile et à haut débit. Selon Analysys, le manque à gagner sur le marché des transmissions professionnelles de voix et de données pourrait atteindre les 30 %.
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