PetrOS veut se passer de Windows
La start-up australienne Trumpet Software, mondialement connue pour son logiciel de connexion Internet Winsock, annonce le lancement le mois prochain de PetrOS, un système d’exploitation sans interface graphique ultra léger capable de faire tourner des applications Windows 32 bits sur PC, sans Windows.
Tous ceux qui critiquent Microsoft et la lourdeur de son système d’exploitation pourront peut-être bientôt se passer de Windows. La start-up australienne Trumpet Software, mondialement connue pour son logiciel de connexion Internet WinSock, vient en effet d’annoncer le lancement en août de la version bêta de PetrOS, un système d’exploitation sans interface graphique juste conçu pour faire tourner les applications Windows 32 bits. Selon la société, le micro-noyau du clone ne pèsera que 100 Ko et fera tourner les applications au moins aussi vite que l’original. Il tournera sur un 486 équipé de seulement 2 Mo de mémoire. Le système prendra en charge les périphériques standard (clavier, souris?) et pourra formater les mémoires de masse (disquettes, disques durs?) aux formats standards de l’industrie. Comme Windows NT, il sera pleinement multitâche et pourra gérer la mémoire virtuelle paginée. Une couche TCP/IP de seulement 200 Ko sera également disponible pour se connecter à Internet. Pour les périphériques supplémentaires, on pourra aussi installer les drivers prévus pour Windows. Avec PetrOS, le but de Trumpet est de respecter le principe KISS pour Keep It Small and Simple (gardez le léger et simple).
Le point faible de PetrOS est évidemment l’absence d’une interface graphique pour l’utilisateur (General User Interface). S’il se montre performant, il pourra cependant intéresser la communauté Linux qui cherche à développer un logiciel d’émulation du système Windows NT. Le projet Wine qui rassemble une centaine de programmeurs Linux sur le site Winehq.com poursuit cet objectif.
Trumpet va proposer son logiciel gratuitement en bêta test sur son site dès le mois prochain afin de recevoir les suggestions d’améliorations de ceux qui l’essaieront. La société espère pouvoir commercialiser le produit final à un prix compris entre 20 et 100 dollars (120 et 600 francs).
Si le système tient ses promesses, il pourrait grappiller des parts de marché à Microsoft même si ses concepteurs expliquent qu’il s’agit avant tout de dresser des ponts entre les systèmes d’exploitation existants. La firme de Redmond pourrait entamer une procédure judiciaire à l’encontre de la start-up mais pour l’instant, Microsoft n’a jamais poursuivi les émulateurs de son système. L’éditeur américain Connectix qui vend Virtual PC (voir édition du 25 juin 1999), un émulateur Windows très performant qui permet de faire tourner la quasi-totalité des applications Windows sur Macintosh, n’a jusqu’ici jamais été inquiété.
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