PIQ s’associe à Rossignol : tendance IoT aux sports d’hiver
Après s’être positionnée sur le golf et le tennis avec ses capteurs connectés, la start-up PIQ (groupe Octonion) s’associe à Rossignol pour investir l’univers du ski.
Le golf avec Mobitee, le tennis avec Babolat… et désormais le ski avec Rossignol : PIQ continue d’élargir le terrain d’exploitation commerciale de ses capteurs connectés dédiés à la mesure des performances sportives.
La start-up installée en région parisienne (à Neuilly-sur-Seine) avait véritablement enclenché le levier en mai dernier, après deux ans de R&D, grâce à une levée de fonds de 5,5 millions de dollars.
Les investisseurs ayant souscrit à cette opération présentent des profils variés. Ils entretiennent d’ailleurs des liens plus ou moins proches avec la jeune pousse.
En tête de gondole, le Taïwanais Foxconn (groupe Hon Hai), connu pour être le principal sous-traitant d’Apple… et qui fabrique aussi les capteurs de PIQ.
Sur la liste figurent également l’opérateur Swisscom (basé dans le même pays Octonion, la maison mère de PIQ) et la société de gestion Orkos Capital, qui pilote le fonds Robolution Capital I, orienté sur la robotique de services domestique et professionnelle.
Revenons un instant sur Octonion, cette société suisse spécialisée dans les logiciels et services associés aux capteurs électroniques.
Elle a été mise sur pied par deux anciens de HTC : Cédric Mangaud et Ongan Mordeniz.
Le premier avait pris ses fonctions au sein du groupe taïwanais en 2010 après lui avoir cédé, pour 13 millions de dollars, sa start-up Abaxia, qui développait des solutions pour promouvoir et monétiser des services d’opérateurs ou de fabricants de téléphones mobiles.
Serial-entrepreneur dans le secteur Internet-télécoms, il est aussi à l’origine de MobileTag, SAS parisienne qui exploite le format QR code, notamment pour la création et la gestion de campagnes marketing.
C’est de saison
Au printemps 2014, les deux associés quittaient officiellement leurs postes chez HTC pour se consacrer à Octonion, avec l’ambition de créer des offres verticales dans le secteur des objets connectés.
Couplés à une plate-forme cloud d’analytique, leurs capteurs sont mis en application dans le monde du sport à travers la start-up PIQ, dont les effectifs sont répartis entre la France, la Suisse, l’Europe de l’Est et les États-Unis.
On devrait plutôt parleur de « capteur » au singulier, car il n’en existe qu’un au catalogue. Et pour cause : il est « multisport ».
PIQ ne cherche pas à l’intégrer directement dans des clubs de golf ou des raquettes de tennis : chaque équipementier partenaire propose un accessoire à porter sur soi et dans lequel le capteur s’insère. Pour le ski, il s’agit d’un bracelet à positionner dans le strap autour de n’importe quelle chaussure.
Sur les pistes, 13 axes sont pris en compte pour enregistrer des multiples qui parleront aux amateurs : amplitude, angle de rotation, vitesse de passage de carre à carre, temps de suspension, force de gravité…
La connexion NFC/Bluetooth permet d’importer les mesures dans une application mobile maison disponible sur iOS et Android, avec un système de gamification basé sur des « PIQScores ».
Le bracelet d’attache qui active le mode ski est proposé à 49 euros TTC. Il faudra compter 100 euros de plus pour acquérir le capteur en précommande jusqu’au 12 janvier 2016. Au-delà, le prix doit passer à 198 euros.
Crédit photo : Michal Durinik – Shutterstock.com