Piratage : 150 ordinateurs infiltrés à Bercy en pleine organisation du G20
Le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie a été victime d’une importante attaque informatique. Les pirates ont dérobé des documents liés à l’organisation du sommet international G20.
« On tombe un peu de l’armoire » déclarait François Baroin, ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, au micro d’Europe 1 ce matin.
Le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie a confirmé qu’il a été la cible d’une attaque informatique entre décembre 2010 et jusqu’à ce week-end.
Les pirates auraient dérobé des documents liés à l’organisation du G20, dont la président est assurée cette année par la France.
150 ordinateurs ont été la cible d’une attaque informatique de grande ampleur, et selon les premières informations, la direction du Trésor a été la principale cible des « hackers ».
Révélée dans un premier temps par Paris-Match, l’attaque informatique a rapidement été confirmée par Bercy.
François Baroin précisait ce matin que les documents dérobés étaient liés pour la plupart à l’organisation du G20.
Le représentant du gouvernement a assuré que les dossiers fiscaux des particuliers n’étaient pas concernés.
En effet, un cheval de Troie en pièce jointe d’un e-mail a été diffusé par voie de messagerie.
C’est ainsi que les pirates seraient parvenus à prendre le contrôle de 150 ordinateurs du ministère.
A la suite de cette attaque, une opération de maintenance informatique a été menée sur 12 000 des 170 000 postes que compte le grand ministère de l’Economie.
Ce matin, les services de Christine Lagarde, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, ont assuré que l’opération de maintenance s’est achevé ce week-end.
« C’est la première attaque contre l’Etat français de cette ampleur et à cette échelle », a déclaré Patrick Pailloux, directeur de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI).
Par ailleurs, les pirates auraient tenté d’attaquer d’autres ministères mais l’Elysée et Matignon seraient épargnés, selon Patrick Pailloux.
Une plainte contre X a été déposée auprès du parquet de Paris et une enquête est menée par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), le service de renseignement français.