Piratage d’applications Android : des mises en examen dans l’affaire Applanet
La justice américaine vient de mettre en examen six individus membres de plusieurs sites de téléchargement illégal d’applications Android (dont Applanet) démantelés par le FBI à l’été 2012.
Six résidents américains ont été inculpés ce 21 juillet par un tribunal fédéral de l’État de Géorgie. Ils sont accusés d’avoir diffusé illégalement des versions piratées d’applications Android via les plates-formes Appbucket, Applanet et SnappzMarket.
Appréhendés dans la journée de lundi, Joshua Ryan Taylor (24 ans ; du Michigan) et Scott Walton (28 ans ; de l’Ohio) devront répondre du vol de propriété intellectuelle. Tous deux liés au site SnappzMarket, ils comparaîtront devant leurs juridictions de proximité respectives, à Grand Rapids et à Cleveland.
Identifié comme leur associé, Gary Edwin Sharp (26 ans ; du Massachusetts) est quant à lui poursuivi depuis le 17 juin 2014. Lui sont reprochés les mêmes motifs. En l’occurrence, avoir distribué des millions de copies d’applications mobiles sous copyright, occasionnant un préjudice évalué à 1,7 million de dollars pour les éditeurs.
Dans cette charrette, on retrouve aussi le dénommé Kody Jon Peterson (22 ans ; de Floride). Inculpé le 23 janvier 2014, l’intéressé a plaidé coupable le 14 avril dernier. Ce n’est pas encore le cas de James Blocker. Ce texan de 36 ans est accusé, depuis le 17 juin 2014, de s’être livré au même type de pratiques que les autres prévenus, mais via le site Appbucket. Entre août 2010 et août 2012, il aurait, avec trois de ses associés qui ont déjà plaidé coupable (Thomas Allen Dye, Nicholas Anthony Narbone et Thomas Pace), diffusé pour 700 000 dollars d’applications mobiles.
Quant à Gary Edwin Sharp, il est également pointé du doigt pour sa collaboration avec Applanet. Ce market alternatif aurait distribué, entre mai 2010 et août 2012, plus de 4 millions de copies d’applications piratées, pour une valeur estimée à 17 millions d’euros. Hébergés à l’étranger, les trois sites visés par la procédure – que coordonne notamment le FBI – avaient été fermés le 21 août 2012 sur saisie des noms de domaines (une première à l’époque)*.
Procureur pour le district Nord de Géorgie, Sally Quillian Yates résume : « La justice se doit de réprimer ces violations de propriété intellectuelle découragent l’innovation […], plus encore avec des technologies comme les applications pour smartphones, qui se développent très rapidement« .
* Le FBI avait démantelé les trois sites dans le cadre d’une opération sans précédent menée en collaboration avec les autorités françaises et néerlandaises. Fort de quelque 88 000 fans sur Facebook pour 21 000 abonnés sur Twitter, Applanet s’était forgé une réputation dans le monde du « warez », avec un généreux catalogue de plus de 15 000 applications mises à disposition sous la forme de fichiers modifiés.
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