Piratage du compte de Nicolas Sarkozy : en fait, ils étaient trois
Un employé d’un magasin de téléphonie mobile serait complice du couple à l’origine du piratage du compte en banque du Président de la République.
Depuis les premières interpellations, les policiers ont continué de suivre « les traces informatiques » laissées par les pirates. Avec succès puisque ce ne sont plus deux mais trois personnes qui ont été arrêtées et mises en examen dans l’affaire du piratage du compte bancaire de Nicolas Sarkozy.
Mardi dernier, deux personnes, un homme et sa compagne (et non pas deux hommes comme nous l’avions écrit dans un précédent article) avaient été interpellées et placées en garde à vue.
D’après l’AFP, jeudi dernier, ils ont été mis en examen tout comme l’employée d’une boutique de téléphonie mobile localisée à Rouen (Seine-Maritime). Pour mémoire, les pirates informatiques s’étaient servis des informations bancaires du Président de la République pour souscrire à des abonnements de téléphonie mobile.
« C’est une histoire banale »
Me Edmond Frety, avocat de l’employée du magasin, a déclaré à l’AFP qu’il trouvait ce placement en détention « disproportionné » car « mise à part la sensibilité de cette affaire, du fait qu’une des victimes soit Nicolas Sarkozy, c’est une histoire banale ».
D’autant que, selon des sources proches du dossier, les suspects n’avaient sans doute pas réalisé qu’il s’agissait du compte bancaire du Président. La cliente de Me Edmond Frety a été mise en examen pour « complicité d’escroquerie en bande organisée ».
L’information judicaire, ouverte par le procureur de Nanterre Philippe Courroye, fait également état de « falsification et détention de documents administratifs », « usage frauduleux de références d’identification bancaire », « divulgation intentionnelle de données figurant dans un fichier automatisé à caractère personnel » et de « complicité et recel ».
Me Pierre Degoul, avocat du couple, devrait faire appel de la détention de la femme. L’AFP indique que l’homme n’en est pas à son coup d’essai et qu’il a déjà été condamné pour des faits similaires.