Piratage du site Odebi : dégât collatéral de la loi Hadopi ?
Le site de la Ligue Odebi est coupé, à la suite d’une attaque DDoS. Pour l’association « qui défend la liberté sur Internet », cet assaut est lié à la reprise des débats Hadopi à l’Assemblée nationale.
Selon la Ligue Odebi, son site hébergé en Suisse a subi une attaque par déni de service distribué (Distributed denial-of-service ou DDoS).
Une première alerte a été donnée le 12 septembre par Pierre-Jean Duvivier, membre fondateur de l’association qui a vocation « à défendre les droist et les libertés des internautes ».
Pour Odebi résolument opposée à la loi Hadopi (1 ou2), il ne fait aucun doute que cette attaque est liée au retour des débats du texte contre le téléchargement illégal à l’Assemblée nationale.
« Comme en 2004 lors de la Loi pour la confiance en l’économie numérique, nous avons subi une belle rasade de requêtes impossibles a gérer. Cela a commencé le 10 septembre au soir avec un scan du serveur entier qui a occasionné 2 heures après une mini-attaque DoS qui a obligé à rebooter physiquement le serveur », raconte Pierre-Jean Duvivier sur sa page Facebook.
« A 18h00, vendredi 11 septembre, les floods de requêtes ont repris et ont saturé complètement notre pauvre serveur pour le faire taire définitivement ensuite…le reboot distant n’a pas fonctionné cette fois-ci. Ce qui va nécessiter une intervention manuelle sur place et un processus long pour voir si le serveur n a pas été corrompu….il n y aura donc pas de relance ce week end », peut-on lire en guise de journal de bord.
Lundi soir, le serveur était toujours hors service, selon l’une des dernières contributions de Pierre-Jean Duvivier sur Facebook. Du coup, la Ligue Odebi s’est réfugiée sur Twitter en organisant une « manifestation anti-Hadopi ».
De son côté, la Quadrature du Net, autre organisation alternative anti-Hapodi, tente se faire entendre auprès des députés. L’objectif est de les inciter à rejeter le texte HADOPI 2 lors du vote solennel à l’Assemblée du mardi 15 septembre.
La Quadrature du Net a mis en place sur son site Internet un générateur d’envoi d’e-mail aux députés en fonction des circonscriptions pour faciliter les messages de protestation.
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