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Piratage : la Syrian Electronic Army ne lâche plus Microsoft

La Syrian Electronic Army (SEA) n’en a pas fini avec Microsoft.

Ce collectif hacktiviste pro-Bachar Al-Assad a déjà frappé par deux fois depuis le début de l’année, en prenant le contrôle de plusieurs comptes Twitter dédiés au logiciel de VoIP Skype (@Skype), au support technique des consoles Xbox (@XboxSupport) et à Microsoft News (@MSFTNews).

Ce détournement a servi à relayer plusieurs messages provocateurs appelant à utiliser d’autres navigateur Web qu’Internet Explorer… ou encore à délaisser les services mail de Microsoft, entreprise qui « surveille vos comptes et revend vos informations personnelles aux gouvernements« . Si la situation est rapidement rentrée dans l’ordre, des doutes subsistaient quant à l’ampleur de l’attaque.

Plusieurs captures d’écran diffusées le week-end dernier laissaient suggérer que la SEA était aussi parvenue à infiltrer la messagerie interne de l’éditeur. Sur l’une d’entre elles figurait un mail faisant état d’un porte dérobée dans le service de Bitly, encore utilisé par de nombreux twittos pour raccourcir des adresses URL. Il est fort probable que cette faille ait joué un rôle déterminant dans le détournement, l’année passée, d’autres comptes Twitter : celui du président américain Barack Obama, ceux des agences de presse AFP et Thomson Reuters, mais aussi ceux de CBS, du Guardian ou encore du Financial Times.

Sujette à débat, l’authenticité de cette capture d’écran ne fait plus guère de doute après les aveux de Microsoft : plusieurs de ses employés ont été victimes d’une attaque de phishing qui a occasionné des accès non autorisés à leurs comptes de messagerie Outlook. Dans une communication adressée à Cnet.com, la firme tempère son propos : aucune information sensible ou personnelle n’a filtré et les comptes en question ont été immédiatement réinitialisés.

C’est la troisième offensive menée par la SEA contre Microsoft en moins de deux semaines. Quelles sont les motivations sous-jacentes ? Sous le couvert de l’anonymat, un hacker se laissant surnommer « Syrian Eagle » et revendiquant son appartenance au collectif avait expliqué, voici quelques jours : « Microsoft n’est pas un ennemi, mais ses actions [sous-entendu, la vente d’informations aux services d’espionnage américains] affectent le fonctionnement de notre organisation« …

—— A voir aussi ——
Quiz ITespresso.fr : connaissez-vous bien Microsoft ?

Crédit photo : Bplanet – Shutterstock.com

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