L’association Business Software Alliance (BSA), qui veille notamment à la légalité des licences en entreprise, vient de publier une étude, en partenariat avec le cabinet IDC, sur le piratage de logiciels pour PC dans le monde en 2009.
Pas de quoi se réjouir à l’échelle mondiale : la BSA note que le taux de piratage à l’international est passé de 41 à 43% en un an, tiré notamment par des marchés en pleine expansion où le taux de piratage de logiciels explose, comme la Chine, le Brésil ou l’Inde.
L’union des éditeurs de logiciels souligne ainsi que la valeur commerciale, si elle peut être chiffrée, des logiciels piratés s’élevait, pour l’année 2009, à 51,4 milliards de dollars.
Après avoir passé au crible quelques 111 pays pour mener à bien son étude, la BSA estime que les Etats présentant le plus important taux de piratage (90% et plus) sont la Géorgie, le Zimbabwe et la Moldavie.
Malgré des efforts, la France ne figure pas parmi les meilleurs élèves
Mais bonne nouvelle : malgré la récession économique, la tendance semble s’inverser en France. Ainsi, entre 2008 et 2009, le piratage de logiciels pour PC a diminué dans l’Hexagone de 1%, à 40%. Depuis 2005, le taux de piratage en France a baissé de 6 points.
Toutefois, la valeur commerciale des logiciels installés illégalement sur des ordinateurs représente tout de même la bagatelle de 2,544 milliards de dollars.
Cette tendance semble aussi s’amorcer dans bien d’autres pays : la Business Software Alliance explique que le taux de piratage de licences a reculé dans 54 pays sur les 111 répertoriés, alors qu’il ne progresse « que » dans 19 pays.
Quelques bons élèves en la matière se distinguent. Ainsi, les Etats-Unis, le Japon et le Luxembourg ont enregistré en 2009 le taux de piratage le plus bas, soit, respectivement, 20, 21 et 21%.
Le piratage reste préjudiciable à l’emploi et à l’économie d’un pays
Malgré tout, le piratage de logiciels pour PC continue de causer beaucoup de tort aux éditeurs, mais aussi à l’emploi et à l’économie d’un pays.
Selon une étude réalisée par IDC en 2008, un recul du taux de piratage de dix points en seulement quatre années pourrait permettre de créer 14 465 emplois en France et contribuer à l’économie française à hauteur de 8,9 milliards de dollars…
Méthodologie employée |
L’étude de la BSA et d’IDC sur le piratage de logiciels dans le monde en 2009 a porté sur 111 pays. Les logiciels concernés comprennent les systèmes d’exploitation, les « logiciels systèmes » comme les bases de données et les packs de sécurité, les logiciels applicatifs et les logiciels libres et open source « licites », « à l’exclusion des logiciels fonctionnant sur des serveurs ». |
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