Piratage : YouTube et Viacom règlent leurs comptes

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Viacom accuse les fondateurs de YouTube d’avoir encouragé la publication de vidéos protégées par le droit d’auteur sur son site, tandis que la plate-forme dénonce les pratiques tendancieuses de Viacom.

L’épopée ViacomYouTube connaît un nouveau rebondissement. Chacune des parties a récemment déposé des documents pour mieux défendre ses positions devant un tribunal new-yorkais, créant un micmac sans précédent.

Pour mémoire, en 2007, le groupe Viacom, qui possède les studios de cinéma Dreamworks et Paramount Pictures ainsi que les chaînes de télévision MTV et Comedy Central, avait attaqué en justice YouTube aux Etats-Unis, propriété de Google, en l’accusant de violation de droits d’auteur.

La plate-forme de vidéos aurait ainsi délibérément autorisé la distribution de contenus piratés appartenant à Viacom. Le groupe audiovisuel réclame alors la bagatelle d’un milliard de dollars de dommages et intérêts à YouTube.

Pour estimer l’ampleur de ce piratage et la quantité de vidéos appartenant à Viacom mises en ligne illégalement sur YouTube, la plate-forme vidéo avait remis en 2008 son fichier-journal (logs), consistant en un historique des connexions des utilisateurs du service.

Aujourd’hui, YouTube prend le taureau par les cornes, et affirme, dans des documents remis à la justice américaine ainsi que sur son blog officiel, que Viacom a sciemment publié sur la plate-forme des vidéos piratées par l’entremise de comptes utilisateurs spécialement créés,  pour pouvoir se donner le beau rôle et ensuite venir officiellement condamner de telles pratiques orchestrées par YouTube.

Plus vicieux, YouTube affirme même que Viacom a fait appel aux services « d’au moins 18 agences de marketing pour télécharger des contenus, propriétés du groupe audiovisuel, sur le site.  Ces vidéos ont été sciemment « abîmées »  pour faire croire qu’elles avaient été piratées. Les comptes ouverts sur YouTube par ces agences utilisaient de fausses adresses e-mails ».

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