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Des petits morceaux de Pixmania repris par Vente-du-diable.com

Pixmania ne se sortira pas indemne de la procédure de redressement judiciaire initiée mi-janvier devant le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine).

Certes, le groupe Internet marchand a officiellement trouvé un repreneur : Vente-du-diable.com. Mais ce spécialiste de la vente de produits techniques en déstockage ne conservera qu’une petite partie des salariés.

13% de l’effectif, soit 36 salariés sur 270 en France, selon l’AFP qui a interrogé un délégué syndical central Force Ouvrière de Pixmania. A priori, c’est l’équipe de la marketplace, qui sera sauvée.

Sachant que la société avait déjà subi plusieurs plans sociaux avec au final la suppression de près de deux tiers de ses emplois.

Fondé en 2000 par les frères Rosenblum, Pixmania tombe en 2012 dans le giron du groupe de distribution multi-enseignes Dixon (d’origine britannique) avant d’être cédé à Mutares en septembre 2013.

Cette holding industrielle allemande est spécialisée dans la restructuration des sociétés en difficulté financière pour tenter de les remettre à flot.

Pour le cas de Pixmania, le scénario n’a pas fonctionné : Entre 2010 et 2014, le chiffre d’affaires de l’enseigne e-marchande est passé de 806 millions d’euros en 2010 à 295 millions en 2014.

Le 12 février prochain, le tribunal de commerce de Nanterre devrait prononcer la liquidation de Pixmania. Une vague de licenciement d’une centaine de personnes, entre les sites d’Asnières (Hauts-de-Seine) et de Brétigny (Essonne), est escomptée dans la foulée.

Sur son site corporate, le repreneur VDD SAS tente de donner une vision plus stimulante de la situation : « Vente-du-diable.com opère ainsi une reprise des actifs et engage un projet stratégique synonyme de forte croissance. »

Tout en poursuivant : « Il proposera une nouvelle version de la marque qui sera innovante, attrayante et à l’écoute des consommateurs et de l’environnement  »

Les consommateurs, parlons-en…UFC-Que Choisir s’intéresse au sort des clients délaissés de Pixmania.
« Jamais les plaintes visant ce pionnier du e-commerce en France n’avaient été aussi nombreuses qu’aujourd’hui », écrit l’association de défense des consommateurs sur son site Internet.

« Les clients mécontents sont nombreux à dénoncer les commandes payées mais jamais livrées, les promesses de remboursement non tenues ou les problèmes de service après-vente. Certains marchands semblent aussi avoir déserté la place de marché (marketplace) mise en place par Pixmania. »

Vente-du-Diable : quel est le profil du repreneur ?

Pour la reprise de Pixamnia, il n’y avait guère de candidat. Vente-du-diable.com d’un côté qui s’est montré intéressé par une partie des activités de Pixmania (en déboursant 400 000 euros estimait Le Parisien à la fin janvier).

Un deuxième repreneur potentiel – Astry (un fournisseur de Pixmania a priori) – avait pris position également. Son dirigeant Daniel Mimoun aurait déclaré son intention de conserver toute l’activité de Pixmania à condition qu’on lui cède le tout pour un euro symbolique.

Finalement, le tribunal de commerce a retenu le dossier de Vente-du-diable.com, un site marchand qui développe des sessions de vente privée sur Internet (« chaque jour, 5 à 10 nouvelles ventes privées de grandes marques »).

Il s’agit d’écouler surtout des produits high-tech (avec un espace Apple dédié depuis fin 2015) mais l’enseigne a élargi sa gamme à d’autres univers (sport, bricolage, mode pour homme).

Selon Le Journal du Net, Vente-du-diable.com a bouclé en fin d’année dernière une levée de fonds de 3,5 millions d’euros mais on ignore l’identité des investisseurs.

Une première levée de fond de deux millions d’euros avait été réalisée en 2008 auprès d’OTC Asset Management.

Historiquement, la société a été créée en 2001 sous le nom PCKADO SA. Elle avait pour activité historique la vente de matériel informatique reconditionné mais c’est en 2006 que l’entreprise s’oriente vers le business des ventes privées en lançant Vente-du-diable.com.

La société toulousaine VDD SAS, dirigée par Olivier de Trémaudan, revendique 500 000 membres actifs et un volume d’affaires de 28 millions d’euros pour l’exercice fiscal 2014-2015 (clôturé en juin).

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