Pixo, le système d’exploitation de l’iPod
Apple n’a pas réalisé un mini Mac OS X pour faire fonctionner son iPod. La compagnie a fait appel à Pixo, une firme développant des systèmes d’exploitation embarqués, pour réaliser celui qui se trouve au coeur de son baladeur MP3. Pourtant, Pixo s’adresse avant tout à la téléphonie mobile et propose un serveur d’applications pour mobiles.
L’iPod (voir édition du 23 octobre 2001) ne fonctionne pas sur un système d’exploitation issu des laboratoires numériques d’Apple : il ne s’agit pas d’un Mac OS X miniature comme certains auraient pu le croire. Il s’agit en fait de la plate-forme de système d’exploitation de la société Pixo, installée à San Jose, à quelques kilomètres de Cupertino. Cette plate-forme logicielle permet des temps de développement courts et un niveau de personnalisation élevé, autorisant un même fabricant à proposer différents appareils avec une interface utilisateur différente, mais basée sur le même système d’exploitation. Pixo est utilisé par les sous-traitants de certains constructeurs de téléphones mobiles pour rationaliser les développements spécifiques de leurs commanditaires. Pixo permet, entre autres, de développer des interfaces en mode texte seulement, à l’instar de celle de l’iPod, mais aussi des interfaces utilisant intensément les graphiques et les fenêtres. Le tout dans un espace mémoire restreint qui peut se limiter à 150 Ko. Le système d’exploitation utilise Unicode pour permettre une localisation plus facile. Apple en a profité pour intégrer des menus en quatre langues : anglais, allemand, français et japonais. La police de caractères utilisée par la firme est la police Chicago, qui offre une bonne lisibilité sur l’écran de six lignes dont dispose le lecteur.
Mais Pixo est le genre de système d’exploitation permettant d’améliorer de façon notable les fonctionnalités proposées par un appareil électronique : il gère les événements, dispose d’un script d’intégration et permet de réaliser des synchronisations avec les ordinateurs. Tous les composants logiciels du système sont écrits en C++, ce qui permet de déployer le système sur différents matériels. Son utilisation par Apple dans l’iPod, si elle a permis un développement très rapide grâce aux outils proposés par Pixo, n’est sans doute pas le meilleur hommage qui ait pu lui être fait. La grande innovation de Pixo réside sans doute dans son serveur d’applications pour téléphones mobiles. La firme a signé un partenariat avec HP pour développer une solution. Ce concept semble plein d’avenir puisqu’il permet aux utilisateurs de téléphones cellulaires de se voir proposer du contenu et des applications par le biais du réseau téléphonique GSM ou GPRS. D’autant plus que Pixo est en mesure de traiter des technologies comme la vidéo à la demande, la reconnaissance vocale ou, comme on l’a vu sur l’iPod, les fichiers MP3. Les composants d’une prochaine application pour un appareil électronique frappé de la Pomme ?