Successeur de Patrick Pailloux à la tête de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), Guillaume Poupard rencontrait, la semaine passée, le comité de pilotage de la « nouvelle France industrielle » afin de lui exposer les propositions du groupe de travail dédié à la cybersécurité.
Fruit de la contribution de différents industriels (Thales, Sogeti, Airbus Defence and Space, Prim’X, Dictao) et organisations professionnelles (Cigref, Gitsis…), la feuille de route a été validée ce 5 juin sous la houlette d’Arnaud Montebourg, ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique. Elle inclut dix-sept actions répondant à quatre priorités.
En tête de liste, développer le marché français de la cybersécurité de 20% par an. Ce qui passera par la création d’un « label France » ayant pour vocation de promouvoir, auprès d’acheteurs publics, les produits et services français de confiance, à l’heure où les vols de données se multiplient au sein de grands groupes (Orange, eBay).
Deuxièmement, renforcer l’offre de produits et services dans des domaines encore peu couverts par une production française. Sur la liste figurent la sécurisation du trafic IP, les technologies mobiles sécurisées, les sondes de détection d’intrusion, la protection des systèmes d’information industriels ou encore les solutions SEM (Security information and Event Management). Il s’agira de lancer deux à trois nouvelles gammes d’offres par an en ayant identifié au préalable les forces et faiblesses du secteur, ainsi que les financements orientés vers des solutions innovantes.
Troisièmement, augmenter de 30% les parts de marché d’industriels français de la cybersécurité à l’export. Ce qui implique un renforcement de la présence française dans les instances de normalisation et la création d’un forum public-privé d’échange. Quatrièmement, consolider un marché qui compte près de 700 acteurs. Un objectif : faire émerger des entreprises de taille intermédiaire (ETI) qui puissent investir dans la R&D et investir des marchés en Europe. Un fonds d’investissement spécialisé regroupant des acteurs publics et privés pourrait être mis en place afin de soutenir fusions et acquisitions.
Comme le note Silicon.fr, la phase de consolidation du marché a déjà commencé avec la cession des activités cybersécurité et sécurité des communications d’Alcatel-Lucent à Thales. Quelques jours plus tard, Atos lançait une OPA amicale sur Bull. A l’heure actuelle, près de 50 000 personnes travailleraient dans la filière en France, avec un chiffre d’affaires global de 4,5 milliards d’euros par an.
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