Plus de 35% des piratages de films sont réalisés via Internet
Selon le club des grands studios, le piratage constitue un manque à gagner de 6,1 milliards de dollars. La France est l’un des mauvais élèves.
Le piratage de films donne le mal de tête aux studios d’Hollywood. Selon une étude réalisée par la cabinet d’études LEK Consulting, les membres de la Motion Picture Association of America (MPAA), qui fédère des poids lourds comme Paramount, Sony, Warner Bros, Metro-Goldwyn-Mayer, Universal, Walt Disney et 20th Century Fox, ont perdu 6,1 milliards de dollars en 2005 à cause du piratage.
Le détail des usages frauduleux est intéressant : le bootlegging (le fait d’acquérir des films en achetant un support physique contrefait ou à partir de disques durs) coûte 1,3 milliard de dollars, la copie illégale (le fait de copier des films sur des supports vierges légalement achetés) représente un préjudice de 1,4 milliard de dollars et le piratage Internet (via les réseaux illégaux P2P) s’élèverait à 2,3 milliards de dollars (soit 37,7% du piratage, toutes formes confondues).
Le piratage international « pèse » 4,8 milliards de dollars
La MPAA diffuse une liste de pays où le piratage serait le plus pratiqué : l’Europe est clairement visée (Royaume-Uni, Russie, France, Italie et Pologne) tandis que la Chine et le Mexique se démarquent également dans le palmarès.
Le piratage à l’international représenterait un manque à gagner de 4,8 milliards de dollars (1,3 milliard de dollars sur le seul territoire des Etats-Unis).
Lors d’une étude réalisée en 2003 par le cabinet Smith Barney toujours pour le compte de la MPAA, il était estimé que le piratage en 2005 représenterait un préjudice de 5,3 milliards de dollars. Avec le recul, l’évaluation était plutôt juste.