Les PME préféreront-elles les logiciels BI aux data analysts ?
Capterra (groupe Gartner) estime que les PME se détourneront des data analysts à mesure que se développeront les logiciels de BI.
Le data analyst a-t-il un avenir dans les PME ? Capterra en doute.
La filiale de Gartner anticipe une baisse de la demande pour ces profils*, à mesure que monteront en puissance les logiciels d’informatique décisionnelle (BI, pour business intelligence).
Cette évolution fait l’objet d’un focus issu d’une étude sur l’utilisation des technologies d’entreprise.
39 % des PME interrogées dans ce cadre ont déclaré prévoir des investissements dans des outils de BI d’ici à 2020. Elles ont été 32 % à dire de même pour la réalité virtuelle et/ou augmentée, 30 % pour les solutions d’intégration applicative, 26 % pour les agents de dialogue et 25 % pour la blockchain.
Chez les quelque 20 % qui ont assigné un budget à la BI pour 2019, la moyenne s’établit à 27 350 euros.
Parlez-vous BI ?
Capterra estime que les outils de BI prendront d’autant plus d’importance au sein des PME qu’ils deviendront personnalisables. Et de citer, à cet égard, les estimations de sa maison mère : à l’horizon 2022, les trois quarts des rapports prédéfinis seront complétés ou remplacés par des informations automatisées.
Que ce soit au travers de chatbots ou d’assistants vocaux, le traitement du langage naturel semble amené à percer, jusqu’à être utilisé « au même degré que la recherche classique » pour traiter les requêtes. Leur capacité à « traduire » le langage analytique pourrait permettre de fournir des résultats plus simples aux utilisateurs moins expérimentés.
Capterra liste, parmi les autres facteurs d’adoption de la BI, la capacité à l’intégrer dans des applications. Mais aussi le développement d’offres SaaS, qui deviendrait rapidement « le seul modèle de livraison sérieusement pris en compte par les entreprises de moins de 100 employés »).
À plus long terme, la gouvernance des données deviendrait un module central de la BI. Jusqu’au moment où l’analyse des données pourra être attribuée à des employés non spécialisés. « Les tableaux croisés dynamiques et les cartes thermiques prendront [alors] le relais des rapports envoyés par les data scientists », en conclut Capterra.
* L’éditeur Tableau Software pointait récemment la difficulté des PME françaises à recruter des data analysts, essentiellement en raison d’un manque de compétences.
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