Sécuriser son parc informatique, se former à l’utilisation d’un logiciel, développer sa présence en ligne… La transformation numérique, c’est mieux accompagné ?
Les aides techniques et financières ne manquent pas pour soutenir chaque étape de ce parcours.
Y accéder est autre chose. Outre les critères liés à l’entreprise (ancienneté, secteur d’activité, bilan financier…), certains dispositifs ne prennent pas tant en compte les moyens mis en œuvre que leurs objectifs, voire leurs implications.
Dès lors qu’on se rapproche de l’échelon local, plusieurs aides financières peuvent être regroupées sous une même terminologie. Inversement, une même aide peut porter différents noms.
Ce souci de lisibilité se pose moins pour les ressources techniques, sujettes à un autre problème : l’obsolescence – en tout cas pour ce qui concerne les ressources en ligne.
Le projet est porté par le gouvernement. Il donne accès à la base de données de l’Observatoire des aides aux entreprises réalisé par l’Institut supérieur des métiers.
Y sont recensées un peu plus de 1 600 aides financières publiques du secteur marchand délivrées de l’échelon local à l’échelon européen.
Les fiches d’information des financeurs sont revues au moins une fois par an.
Il existe une catégorie « Achats TIC, technologies numériques ». Elle regroupe environ 150 aides.
La CCI Amiens-Picardie Hauts-de-France gère cet outil qui permet d’interroger la base de données Sémaphore du réseau des chambres de commerce et d’industrie.
Y sont listées des aides financières et techniques mises en place par les organismes publics et parapublics à destination des entreprises implantées en France.
La version gratuite donne accès à des articles d’actualité, aux agendas des concours et des appels à projets, aux fiches d’aide sommaires et à une fonction de recherche simplifiée.
Une souscription est nécessaire pour pouvoir enregistrer les requêtes, recevoir les newsletters, bénéficier des fiches d’aide détaillées ou encore utiliser la recherche avancée.
Il s’agit là aussi d’une initiative gouvernementale. Elle présente des aides essentiellement non financières.
Le portail s’inscrit dans un dispositif plus large d’accompagnement à la transformation numérique. Il permet notamment de prendre contact avec un réseau d’accompagnants en régions (les « activateurs »).
L’accent est mis sur la valorisation de projets concrets, avec des entreprises « championnes » qui s’engagent à partager leur expérience.
Les projets numériques étant par nature immatériels, la recherche d’une garantie peut s’avérer délicate.
Avec la « Garantie du développement des PME et TPE », Bpifrance prend en charge de 40 à 70 % du concours bancaire pour faciliter l’octroi d’un prêt.
La banque publique d’investissement délivre elle-même des prêts, systématiquement adossés à un partenariat financier (banque, crowdfunding, apport en capital…) d’un montant au moins équivalent.
Le « Prêt croissance TPE » permet aux entreprises de plus de 3 ans et de moins de 50 salariés d’emprunter de 10 000 à 50 000 euros. Le matériel informatique est pris en compte au titre des « investissements corporels ayant une faible valeur de gage ».
Le produit n’a pas toujours la même appellation en fonction des régions. Il se souscrit à taux préférentiel (taux moyen des obligations minoré de 0,05 %), sans caution personnelle ni garantie. Le remboursement est étalé sur 5 ans, avec 1 an de différé en capital (la première année, on ne paye que les intérêts ; puis 48 mensualités en capital et intérêts).
À l’échelon supérieur, le « Contrat de développement investissement » permet aux PME de plus 3 ans, bénéficiaires et en croissance, d’emprunter de 40 000 à 600 000 euros. Là aussi sans garantie, ni caution personnelle, avec un an de différé en capital (durée de remboursement : 6 ans).
Le financement bancaire associé peut être partagé avec Bpifrance ou bénéficier d’une garantie de sa part.
Il existe aussi la solution du crédit-bail mobilier. Elle est accessible pour un investissement minimal de 40 000 euros HT. Bpifrance acquiert la matériel à la place de l’entreprise et le lui loue, généralement sur la durée d’utilisation économique du bien, avec option d’achat ou non (dans ce dernier cas, on parle de location financière). Les loyers constituent des charges déductibles.
Pour accéder à ces aides, on s’adressera à un chargé d’affaires Bpifrance en région. Tout en prenant contact avec son conseiller bancaire pour déterminer les conditions du cofinancement obligatoire. Pour le « Prêt croissance TPE », les démarches se font en ligne.
Des aides financières plus spécifiques sont proposées au niveau national, à l’image du « suramortissement pour les investissements de robotisation et de transformation numérique ».
Ce dispositif a été créé par la loi de finances 2019. Il permet aux PME industrielles de déduire de leur résultat imposable jusqu’à 40 % de la valeur d’origine du bien inscrit à l’actif immobilisé.
La déduction est répartie linéairement sur la durée normale d’utilisation de l’équipement.
Les systèmes de réalité virtuelle et augmentée sont couverts au même titre que les capteurs physiques pour la collecte de données sur le site ou la chaîne de production. Il en va de même pour les équipements de robotique, d’impression 3D et les logiciels de conception / fabrication / transformation.
On examinera aussi l’option microcrédit (l’Association pour le droit à l’initiative économique en accorde jusqu’à 10 000 euros). Ainsi que le financement participatif (contre don, prêt ou souscription de titres), à condition d’avoir des projets précis dont les objectifs peuvent être facilement identifiables par un public large.
De nombreuses aides sont regroupées sous la dénomination « chèque numérique ». Il s’agit de subventions fournies principalement par les régions, parfois avec l’appui des fonds européens. Généralement, elles sont accordées pour des projets d’une durée maximale de 2 ans et correspondent à 50 % du montant HT de l’investissement réalisé.
En Midi-Pyrénées, l’aide s’élève de 5 000 à 10 000 euros sur un an pour les entreprises de moins de 50 salariés, hors filière TIC. Elle n’est accessible qu’à condition de ne pas disposer de présence web (ou au mieux un site statique de type « vitrine ») et de passer par une phase de diagnostic débouchant sur la proposition d’une stratégie numérique.
En Bretagne, un « chèque numérique » de 1 000 euros maximum pour chaque demande (une par an au plus) est accessible aux entreprises qui disposent d’une surface commerciale de moins de 300 m². Elles doivent évoluer dans l’un des secteurs suivants : activités alimentaires, service et équipement de la personne, équipement de la maison, culture-loisirs, hygiène et santé.
L’acquisition de matériels est exclue des dépenses éligibles, tout comme la réalisation d’études et de formations liées à l’acquisition de ces matériels.
En Nouvelle-Aquitaine, un dispositif a été mis en œuvre en complément aux fonds Feder confiés par l’Union européenne. Il vise les entreprises de 10 à 250 salariés qui ont un défini un projet de transformation numérique ayant des implications « tant dans [leur] gestion interne que dans [les] relations clients / fournisseurs ».
Les dépenses prises en compte – jusqu’à 150 000 euros – correspondent à l’investissement initial lié à la transformation numérique, hors frais de déplacement et de personnel.
En région Pays de la Loire, les entreprises de moins de 50 salariés créées depuis plus de 2 ans et dont le chiffre d’affaires n’excède pas 10 millions d’euros peuvent prétendre à un « chèque numérique » de 5 000 à 15 000 euros. Il s’agit de les aider à financer l’acquisition de solutions immatérielles dans le cadre d’un projet de développement : installation de logiciels, maintenance, formation…
En matière de formation au numérique, la Banque de France entend se positionner auprès des dirigeants de TPE avec le lancement d’une plate-forme au 1er semestre 2019.
Un complément à ses 102 correspondants départementaux chargés de guider ces mêmes dirigeants vers des réseaux de financement et d’accompagnement.
À l’instar des aides financières, la documentation – abondante – sur les sujets de transformation numérique est plus ou moins spécialisée sur des secteurs et des métiers.
Dans la catégorie « spécialistes », le site « Cap vers le numérique » du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables côtoie les fiches pratiques de la CCI Nice Côte d’Azur pour les entreprises du tourisme (hébergeurs, restaurateurs, prestataires de loisirs). On citera aussi, en Franche-Comté, l’initiative de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment.
Il existe aussi des ressources axées sur un aspect de la transformation numérique. Le Medef en a à disposition pour la relation client ; l’Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information), pour la sensibilisation à la sécurité informatique.
On retrouve cette segmentation au niveau des tests de « maturité numérique ».
Au rayon « généralistes », Bpifrance a son « Digitalomètre » décliné en un « Mondialomètre » pour aider à définir la stratégie d’export et d’internationalisation. La CPME joue sur plusieurs tableaux, entre son service « EvalNumPME » et le « Smart Diag’ » créé avec les partenaires sociaux sous la bannière Agefos PME. On retrouve le Medef dans la boucle, ainsi que la CCI Île-de-France avec son site « Les Digiteurs ».
Dans la catégorie « spécialistes », l’hôtellerie-restauration a son outil de diagnostic, monté par le GNI (Groupement national des indépendants) avec l’Afnic (gestionnaire de l’extension .fr). L’Observatoire de la métallurgie a aussi développé un service pour les entreprises du secteur.
Parmi les tests centrés sur un aspect de la transformation numérique, il y a ceux qui touchent à la présence en ligne. La CCI Nice Côte d’Azur en propose un, tout comme le groupe SoLocal (ex-PagesJaunes). Son homologue du Territoire de Belfort s’est intéressée au développement du point de vente, quand Salesforce promet d’établir un « score de relation client ».
Certaines chambres de commerce et d’industrie – comme celle de Maine-et-Loire – proposent aux PME d’évaluer leur maturité numérique dans le cadre d’ateliers en salle informatique.
D’autres (Ariège, Aveyron, Hérault…) se sont associées à des entreprises comme Google pour dispenser des sessions de formation, parfois dans des lieux permanents.
Google n’est pas associé, au contraire de Facebook, à l’une des initiatives menées sous la bannière France Num : Adopte le Digital. Un bus itinérant symbolise la volonté d’aller rencontrer les TPE-PME en région pour accompagner leurs premiers pas avec le numérique.
Les CCI proposent d’activer un autre levier : l’échange interentreprises (« barter »). Ce via la plate-forme ACTIF.
Le principe : une entreprise cède un bien ou assure une prestation de service à une autre entreprise. En retour de quoi elle bénéficie d’un bien ou d’un service de la part de n’importe quelle entreprise enregistrée sur la plate-forme.
La transaction se fait au moyen d’une unité de compte propre à la plate-forme ; donc sans sortie de trésorerie.
Dans la même logique de transfert, il y a les SATT (sociétés d’accélération du transfert de technologies). Gérées en partie par la Caisse des dépôts, elles sont 14 sur le territoire métropolitain. Leur rôle : traduire les découvertes et les compétences de la recherche publique en applications concrètes.
La valorisation prend diverses formes : concession de propriété intellectuelle, incubation, financement des phases de maturation des projets et de preuve de concept…
Photo d’illustration © Gajus – Shutterstock.com
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