La division processeurs de Motorola, qui sera prochainement baptisée Freescale Semiconductor, ne jette pas l’éponge ! Dans un environnement de marché particulièrement concurrentiel, elle se focalise sur l’un de ses plus précieux savoir-faire : la gestion de l’énergie des processeurs. Son tout dernier processeur PowerPC 7447A devrait ainsi profiter largement aux applications embarquées. Consommant 20 watts à 1,4 GHz, ce G4 reste une puce RISC à très haute vélocité. Surtout, il dose la consommation d’énergie en modifiant sa fréquence de façon dynamique. Des diodes sensibles à la chaleur surveillent son fonctionnement. Le MPC 7447A, qui doit aussi être commercialisé en version 1,5 GHz, est également disponible à 1,167 GHz avec une consommation de moins de 10 watts.
Un processeur bien adapté au Mac
Cette puce semble devoir être sélectionnée par Apple pour animer certaines de ses machines au plus tard dans les 12 prochains mois. La Pomme utilise déjà la version antérieure dans ses PowerBook (voir édition du 24 septembre 2003). Le responsable marketing matériel d’Apple, Greg Joswiak, a souligné à nos confrères d’eWeek que les caractéristiques de ce PowerPC seraient particulièrement bien exploitées dans un Mac. Le G4 a compté pour environ 60 % des processeurs achetés par Apple sur le dernier trimestre. Joswiak avait déjà précisé il y a dix mois que ce processeur était parti pour durer malgré l’introduction du G5 (voir édition du 6 novembre 2003). Rien ne permet de déterminer précisément si le MPC 7447A sera utilisé dans la gamme PowerBook G4 du constructeur. Même si Apple reste muette sur ses futurs produits, la gamme iBook devrait profiter du nouveau processeur.
C’est sur différents marchés des systèmes embarqués que Motorola placera la plupart de ces MPC 7447A. La firme aux ailes d’argent a fait un effort considérable pour livrer des puces compatibles « broche à broche » avec ses versions précédentes de MPC. Un effort qui doit permettre à ses clients de mettre à jour leur système et de modifier la conception de leurs cartes mères. Les caractéristiques techniques du processeur, et notamment son architecture de multiprocesseur symétrique (SMP), le rendent très attirant pour des applications spécifiques comme le calcul de contrôle aérien, le traitement du signal, les imprimantes haut de gamme ou l’imagerie médicale… La société Mercury ne s’y est pas trompée : elle propose déjà dans son catalogue un système de calcul, le PowerStream 7000, dédié aux applications militaires et commerciales. L’ordinateur développe plus de 150 gigaflops dans le volume de trois Xserve G5. Surtout, il est en mesure d’être monté en cluster pour les traitements d’images complexes (surveillance aérienne ou maritime). Le MPC 7447A, annonce sans doute le renouveau de Motorola : la firme reste engagée sur la plate-forme RISC et pourrait profiter du coeur de sa puce lors de son passage à la gravure à 90 nanomètres pour proposer des produits plus puissants et consommant toujours moins.
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