Premier échec dans l’UMTS
La filiale commune des opérateurs télécoms Enitel et Sonera, respectivement norvégien et finlandais, a décidé de se retirer de la téléphonie de troisième génération en rendant sa licence UMTS à l’Etat norvégien.
Le marché de la téléphonie de troisième génération, considéré comme le réseau mobile du futur, vient de faire sa première victime. L’opérateur Broadband Mobile, filiale commune entre deux opérateurs télécoms, le norvégien Enitel et le finlandais Sonera, décide de jeter l’éponge. Il vient en effet de remettre sa licence à l’Etat norvégien. Une première dans la courte histoire de la téléphonie de troisième génération. L’opérateur avait dû débourser, en avril 2000, 25 millions d’euros pour obtenir l’une des quatre licences couvrant la Norvège.
Manque d’investissements
La décision fait suite à la décision d’Enitel, confronté à de sérieux problèmes de trésorerie, de cesser certaines activités. L’opérateur cherchait donc à se désengager du consortium qu’il avait créé avec Sonera. Ce dernier n’a toutefois pas souhaité augmenter sa participation dans le capital de la société, préférant se concentrer sur le marché allemand plus porteur où il détient une licence commune avec Telefonica. Malheureusement, aucun repreneur ne s’est déclaré. Orange, qui à la tête d’un consortium avait présenté un dossier de candidature lors des attributions de licences, n’a visiblement pas souhaité s’investir de nouveau sur ce marché.
L’échec de Broadband Mobile intervient au moment même où l’Europe s’interroge sur le bien-fondé de la mutualisation entre opérateurs, qui permet de réduire les coûts de l’infrastructure (voir édition du 8 août 2001).