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Présidentielle USA : le vote électronique fait l’objet de tous les soupçons

A chaque période électorale, les craintes de fraudes réapparaissent. En ligne de mire les machines de vote. Les Etats-Unis y ont massivement eu recours en 2000 et 2004, avec la promesse d’élections plus fiables.

Mais le scandale de 2000 en Floride, où il a fallu attendre plus d’un mois pour connaître les résultats des votes, a commencer à semer le doute chez les électeurs. Les machines électroniques représentent-elles vraiment la panacée ?

En 2004, les Américains se sont aussi réveillés avec la gueule de bois, cette fois, dans l’Etat de l’Ohio. De nombreuses irrégularités ont été observées, notamment dûes aux machines électroniques. Résultat : de plus en plus d’Etats décident de revenir à une façon de voter plus traditionnelle, avec des bulletins de vote tangibles.

De plus en plus d’Etats s’accordent à utiliser des machines « hybrides » : c’est-à-dire que les électeurs remplissent un bulletin et cochent la case de leur candidat, puis scannent le bulletin dans une machine. Ainsi, le vote est directement comptabilisé, sous les yeux de l’électeur.

Reste que 40% des électeurs américains prévoient de voter sur des machines électroniques, et près d’un tiers de la population n’y a jamais été exposée – car les machines viennent d’être introduites cette année. Cela accroît d’autant plus les craintes de fraudes, ou du moins, de problèmes. Ce qui inquiètent le plus les experts, c’est l’absence de preuves, qui rend difficile toute possibilité de nouveau décompte, en cas de problème.

« La honte des Etats-Unis »

« Je ne veux pas que mon Etat soit la honte des Etats-Unis, comme l’Ohio ou la Floride, chaque année », a déclaré le gouverneur du Nouveau-Mexique Bill Richardson, qui a refusé cette année le recours aux machines électroniques dans son Etat. « Je pense aussi qu’il faut restaurer la confiance des électeurs, et cela ne risque pas d’arriver avec les machines à voter avec écran tactile », a-t-il ajouté.

On compte déjà des actions en justice dans certains Etats visant à interdire ces machines. Mais Deborah Markowitz, secrétaire d’Etat du Vermont,  tempère : « Il n’y a vraiment pas eu beaucoup de problèmes, vu la nouveauté de la technologie. Les problèmes rencontrés étaient limités et plus souvent dûs aux employés des bureaux de votes qui manquaient de préparation. »

Mais lors des élections primaires, différents comtés dans le Maryland ont rapporté avoir eu des problèmes avec les machines électoniques qui se sont trompées sur l’affiliation politique des électeurs, des machines qui crashent, des cartes mémoires électroniques illisibles ou des bulletins comptabilisés six fois, comme cela est arrivé dans le Texas cette année. Une conséquence des problèmes dans la salle de vote, c’est que des files d’attente se crééent, et découragent les électeurs à attendre pour voter.

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