PARIS, March 3, 2010 /PRNewswire/ — Stéphane Drain, Président du Directoire de CertEurope, premier Tiers de Confiance qualifié, revient sur les grandes tendances de 2009 en matière de dématérialisation et détaille ce que l’on peut attendre de 2010, notamment à la lumière du label gouvernemental IDéNum.
Que peut-on retenir de 2009 en matière de dématérialisation et quels ont été selon vous les vecteurs de croissance ou de frein sur ce marché ?
En matière de dématérialisation, on voit bien que le potentiel s’étend de manière très rapide. On constate que les usages sont désormais très répandus et ce pour deux raisons : la propagation est poussée par un effet viral notable. Le chef d’entreprise qui passe à la dématérialisation de ses factures par exemple pousse ses fournisseurs à en faire de même. La seconde raison est liée aux efforts de l’état pour encourager la dématérialisation et réglementer en ce sens. Certaines professions ont aujourd’hui obligation de s’équiper de certificat pour dématérialiser leurs processus. C’est notamment le cas des entreprises répondant aux appels d’offres publics. Il y a une réelle prise de conscience de la part des entreprises qu’elles soient grandes ou petites et la croissance exponentielle du marché de la dématérialisation touche tous les secteurs.
Cependant, il existe une fracture sectorielle. Un projet de dématérialisation est très structurant et les grandes entreprises, qui disposent des ressources et des moyens pour la mise en oeuvre de tels projets, sont favorisées. En outre, il reste encore un peu de confusion quant aux usages possibles et notre rôle de conseil est essentiel pour guider les entreprises dans l’adoption des meilleures pratiques. De même, en 2009 beaucoup d’entreprises ont parfaitement intégré l’importance de faire appel à un Tiers de Confiance dans leur politique de gestion des risques, car la responsabilité, en cas de problème, incombe au Tiers.
En 2009, ce sont essentiellement les téléprocédures, les normes liées au marché public, les nouvelles réglementations pour la dématérialisation des factures et des bulletins de paye, qui ont constitué un fort vecteur de croissance. Il est en de même avec les nouvelles préconisations en matière bancaire visant la sécurité des comptes en ligne.
L’aspect structurant des projets de dématérialisation induit nécessairement la conduite du changement et réunit plusieurs directions métiers. Cela peut constituer un frein pour les entreprises, mais les bénéfices de la dématérialisation sont tels, qu’elles y viennent même si la définition du périmètre des projets leur demande du temps.
L’usurpation d’identité notamment au sein des réseaux sociaux se développe de manière significative, quel rôle le certificat électronique pourrait-il jouer pour palier à ce risque ?
Nous avons tous été alertés par ce phénomène. Aujourd’hui n’importe qui peut utiliser mon identité, se faire passer pour moi sur Internet. Cela n’est pas rassurant pour les internautes, et les entreprises sont elles aussi concernées, étant donné qu’elles utilisent de plus en plus les réseaux sociaux pour le développement de leurs activités.
L’usurpation d’identité est donc un enjeu de taille pour 2010. Pour nous, il s’agit avant tout d’un problème de confiance, que seule l’authentification forte pourra résoudre. C’est pourquoi nous nous sommes engagés dans le groupe de travail du gouvernement qui a donné naissance au label IDéNum. Nous sommes convaincus que le développement de l’économie numérique doit passer par un retour de la confiance des internautes en leur permettant de maîtriser leur identité numérique.
Le phishing est une autre pratique qui menace la confiance des entreprises. Massivement développée depuis plusieurs années, elle vise à leurrer l’internaute et à collecter ses informations confidentielles telles que login et mot de passe. Pourtant, la parade existe, et les banques notamment l’ont mise en place pour les entreprises et les particuliers. Le certificat sur support cryptographique est l’une des réponses fiables à ce type de menace. En permettant l’authentification forte, le certificat ne peut pas être volé par un hacker.
L’avantage du certificat est qu’il est homogène et capable de gérer l’authentification et la signature, avec un seul et même outil. Cette approche va tout à fait dans le sens du nouveau projet de label IDéNum.
Quels usages devrions-nous voir se développer en 2010 en termes de signature et de certificat électroniques ?
Le secteur bancaire devrait être l’un des moteurs du développement de nouveaux services en 2010, notamment en donnant la possibilité, grâce au certificat et à la signature électroniques de sécuriser l’accès à la banque en ligne, la dématérialisation des virements, de signer des contrats en ligne. La sphère des téléprocédures va continuer à se développer, tout comme l’e-administration.
Les réglementations constituent un véritable moteur pour le développement des usages. Aussi, devrions-nous voir par exemple les réponses aux appels d’offres publics faire un bon notable. Le e-commerce est également un axe de développement fort, où les pratiques d’achat peuvent encore évoluer grâce à la signature électronique. On a commencé à voir des e-commerçants proposer la signature de conditions de ventes en ligne, garantissant ainsi aux deux parties une protection contre les abus. D’autres encore proposent l’achat d’assurances en ligne, intégrant au sein d’un processus simple et en quelques clics la signature de contrat d’assurance santé, par exemple.
Tout cela va dans le sens de notre collaboration au projet IDéNum lancé par le gouvernement. Ce projet se veut avant tout pragmatique, et vise à créer une dynamique de confiance. C’est à proprement parler notre métier depuis 10 ans, aussi nous sommes heureux de pouvoir contribuer à notre niveau, en tant qu’expert, à favoriser la confiance dans les échanges numériques. CertEurope est désormais un acteur de notre futur numérique et nous continuerons à faire évoluer les idées pour un environnement toujours plus sécurisé.
Site internet de CertEurope : http://www.certeurope.fr
Source : CertEurope