A l’occasion de Vivatech 2019, Sidetrade et Les Echos se sont associés pour publier la première étude explorant la logique de collaboration en France entre les start-up et instituts de recherche spécialisés en IA et les entreprises du SBF 120.
Cette étude Sidetrade – Les Echos dévoile :
Un retard inquiétant des entreprises du SBF 120 dans leurs relations avec les start-up ou instituts de recherche spécialisés en IA : seulement 37% du SBF 120 entretient des liens de collaboration avec ces acteurs innovants dans l’IA
L’excellence française de la recherche en IA est déconnectée de l’économie réelle : 77% du SBF 120 n’a aucune relation avec les instituts de recherche spécialisés en IA
Une étude inédite Sidetrade – Les Echos
En engageant 1,5 milliard d’euros avec le lancement de #AIForHumanity, Emmanuel Macron a inscrit l’Intelligence Artificielle au cœur des préoccupations économiques de son gouvernement, afin que les entreprises françaises ne ratent pas définitivement le train de cette nouvelle révolution industrielle. Leur compétitivité est clairement en jeu, et une mobilisation urgente des atouts français s’impose face à la prédominance des GAFA et des BATX.
De nombreuses études s’attachent régulièrement à dénombrer les initiatives en France en plébiscitant la qualité de sa recherche fondamentale, celle de ses ingénieurs ou encore le dynamisme de la French Tech. Pourtant, aucune à ce jour ne s’est véritablement penchée sur la réalité des relations existantes entre cet écosystème innovant (start-up et instituts de recherche spécialisés en IA, grandes entreprises françaises).
Devant l’urgence de la situation et des enjeux associés, Sidetrade et Les Echos dévoilent ce jour une étude inédite, intitulée :
Unique dans sa méthodologie, l’étude Sidetrade – Les Echos fournit à l’ensemble des acteurs, commentateurs et pouvoirs publics un référentiel objectif de l’écosystème sur l’IA (start-up et instituts de recherche) en France. Cette étude s’appuie sur l’utilisation d’algorithmes de Natural Language Processing développés par Sidetrade afin d’identifier les liens de collaboration entre les différents acteurs. Elle dresse également un constat sans concession des logiques de collaboration entre les fleurons de notre économie – à savoir les entreprises du SBF 120 – et l’excellence souvent plébiscitée de l’écosystème IA en France, incarnée par les start-up et instituts de recherche (CNRS, INRIA, Universités…) spécialisés dans le domaine.
Les résultats dévoilés aujourd’hui mettent en exergue deux enseignements principaux :
- Un retard alarmant des entreprises du SBF 120 dans leur démarche de collaboration avec les start-up et instituts de recherche spécialisés en IA
- Une vision contrastée de l’IA en France avec une recherche fondamentale en IA coupée de l’économie réelle
« Sur le sujet de l’IA, nous vivons en France une situation préoccupante dont il devient urgent de s’extraire. En effet, notre pays est reconnu – souvent à juste titre – pour l’excellence de ses grandes écoles d’ingénieurs, la qualité de ses équipes de recherche ou encore la richesse de son tissu de start-up à travers le dynamisme de la ‘French Tech’. Pourtant, jamais la France et plus largement le Vieux Continent n’ont semblé autant décrochés, et, par conséquent, menacés par les avancées vertigineuses en Intelligence Artificielle venues des Etats-Unis ou de Chine. Celles-ci sont susceptibles de remettre en question, en quelques mois, les modèles économiques des plus beaux fleurons de notre économie.
L’étude Sidetrade – Les Echos tente de lever le voile sur ce paradoxe à la française. Le constat est édifiant : notre écosystème composé des grandes entreprises, start-up et instituts de recherche en IA reste majoritairement coupé en trois. Le niveau de collaboration entre ces trois univers reste étonnement faible et largement en dessous du minimum requis pour espérer tirer profit de nos atouts. Face à l’urgence de la situation, il est plus que jamais vital que les pouvoirs publics puissent contribuer à flécher et faciliter les axes de collaboration entre la recherche en IA et le privé, et que les grandes entreprises jouent un rôle central en fédérant davantage autour de leurs projets, les talents issus des start-up ou des équipes de recherche afin de garantir leur pérennité et leur succès » indique Olivier Novasque, président-directeur général de Sidetrade.
La France de l’IA : 333 start-up et 23 instituts de recherche spécialisés en IA, réellement recensés
Sidetrade a nourri ses algorithmes de Natural Language Processing en analysant des millions de données issues des bases publiques (INSEE, BPI, France IA…) croisées avec les données non-structurées collectées sur les sites Internet (produits, projets, liens…) des principaux acteurs de l’IA.
« L’utilisation des données collectées sur les sites des entreprises et d’algorithmes permettant d’évaluer la similarité sémantique avec la technologie de Sidetrade a permis d’étendre le périmètre des précédents recensements » indique Clément Chastagnol, Head of Data Science de Sidetrade.
Sidetrade a pu recenser en France 413 start-up spécialisés en IA, partageant les mêmes caractéristiques démographiques : chiffre d’affaires (< 10 M€), nombre de collaborateurs (<200), et les 23 instituts de recherche véritablement investis dans l’IA. Puis, en utilisant la technique de reconnaissance automatique du langage naturel sur les sites Internet et réseaux sociaux de ces entités, Sidetrade a cartographié avec précision les entités réellement en lien avec une entreprise du SBF 120.
L’objectif de l’étude Sidetrade – Les Echos est de révéler les relations entre les acteurs réellement innovants dans l’IA avec les entreprises du SBF 120. Ainsi, la cartographie affiche 416 acteurs en France qui sont constitués de 333 start-up de moins de 10 ans et de 23 instituts de recherche. L’étude révèle que ces 23 instituts regroupent 80 laboratoires réellement impliqués dans l’Intelligence Artificielle.
« Ce comptage, très supérieur aux chiffres généralement avancés, conforte l’analyse du mathématicien et député Cédric Villani, auteur du rapport ‘AI for Humanity’, qui considère l’écosystème français de l’IA comme ‘le premier du continent’ » précise Clément Chastagnol, Head of Data Science de Sidetrade.
L’étude Sidetrade – Les Echos classe ainsi les 5 disciplines les plus représentatives de ces acteurs innovants en IA :
- Laboratoires de recherche
- Fintech, InsurTech
- Autres technologies d’IA
- Biotech, Santé
- Martech, Adtech
L’IA des start-up et instituts de recherche en France : un moteur en danger
Parce que les initiatives privées et publiques se multiplient en matière d’Intelligence Artificielle, l’étude Sidetrade – Les Echos a choisi d’identifier les logiques de collaboration entre ingénieurs et chercheurs les plus en pointe – ceux des 416 acteurs innovants en IA- avec les 120 plus grandes entreprises cotées à la Bourse de Paris.
Pour ce faire, l’IA de Sidetrade a analysé les liens existants en matière de : projets R&D, brevets communs, levées de fonds, dirigeants ou propriétaires communs, mentions croisées de produit sur le web. Si la méthode ne peut être exhaustive – certains projets n’étant pas rendus publics – elle donne l’image la plus précise à ce jour des relations en France entre les start-up et instituts de recherche spécialisés en IA et le SBF 120.
L’analyse affiche le fossé existant entre les forces vives de l’écosystème IA défini dans cette étude et le fleuron de l’économie française :
- 63% du SBF 120 n’a aucune relation avec des start-up et instituts de recherche spécialisés en IA
- 77% du SBF 120 n’a aucune relation avec les instituts de recherche spécialisés en IA
- 53% des liens établis avec le SBF 120 sont en réalité des liens avec le CAC 40
- 65% du CAC 40 est en relation avec les acteurs innovants en IA de l’étude
- 85% du SBF 120 hors CAC 40 n’a aucune relation avec les acteurs innovants de l’IA de l’étude
« Avec 77% du SBF 120 sans lien de collaboration avec les laboratoires spécialisés en IA, il est alarmant de constater que, sur un défi aussi crucial que l’innovation de rupture, nos fleurons industriels sont majoritairement déconnectés de notre recherche. Dès lors, comment s’étonner de la fuite à l’étranger de nos plus brillants esprits scientifiques et ingénieurs, alors que nous vivons une révolution industrielle majeure. Dans cette course à l’innovation, la multiplication des expérimentations, souvent longues et sans réelle contrepartie financière, est une pratique délétère. Trop de projets pilotes ne réussissent pas à passer le cap de l’industrialisation, empêchant de faire émerger de futures licornes. En parallèle, nos grands groupes prennent un retard considérable dans l’usage de l’IA » déclare Clément Chastagnol, Head of Data Science de Sidetrade.
High-tech &Telecom, Banque & Assurance et Energie, secteurs du SBF 120 les plus connectés avec les start-up et instituts de recherche spécialisés en IA
Parmi les entreprises du SBF 120, les secteurs High-tech &Telecom, Banque & Assurance et Energie sont les plus actifs en termes de liens avec les acteurs innovants en IA de l’étude Sidetrade – Les Echos.
L’étude Sidetrade – Les Echos classe ainsi les 5 entreprises du SBF 120 établissant le plus de liens avec les start-up et instituts de recherche spécialisés dans l’IA en France :
- BNP Paribas
- Société Générale
- Sanofi
- Eurazeo
- Groupe ADP
L’étude Sidetrade – Les Echos, Réalité des relations du SBF 120 avec l’écosystème français de l’IA (start-up, instituts de recherche), est disponible dans son intégralité sur www.sidetrade.com.
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