BRUXELLES–(BUSINESS WIRE)–Les pressions internationales exercées par le bouleversement numérique
ne semblent pas avoir d’impact sur les entreprises, étant donné que
seulement 5 % des profils d’administrateurs ont des compétences
digitales dans les entreprises non technologiques. En outre, malgré le
rôle central joué par la transformation numérique pour rendre
l’entreprise plus compétitive et efficiente, les sociétés non
technologiques ont peu amélioré leurs capacités au cours des deux
dernières années. Ces informations sont présentées dans une étude de
référence réalisée par Amrop,
Intitulé « Digitization
on Boards: Are Boards Ready for Digital Disruption? » (Compétences
numériques des conseils d’administration : les administrateurs sont-ils
prêts pour le bouleversement digital ?), le rapport analyse comment les
entreprises cotées abordent la numérisation. Phénomène inquiétant, le
rapport révèle que le niveau de priorité donné au digital reste flou.
Nombre de questions restent en suspens quant à son rôle.
Une réussite au point mort
Depuis le lancement de l’étude en 2015, le rapport d’Amrop dévoile que
la majorité des entreprises non technologiques cotées en bourse ont
fourni peu, voire aucun effort pour améliorer les compétences numériques
de leurs conseils d’administration. Cette proportion de 5 % reste quasi
inchangée depuis la première édition de l’étude, alors que la
numérisation impacte les entreprises du monde entier.
Le rapport qui a étudié les profils de plus de 3 000 administrateurs
dans des entreprises cotées réparties dans 14 pays, a néanmoins trouvé
quelques géographies dans lesquelles ce type de compétences avaient été
améliorées. Cela concerne notamment le Royaume-Uni, où les entreprises
non technologiques ont vu passer leur niveau de compétence numérique de
3 à 8 % depuis 2015. La Finlande ouvre la marche avec une amélioration
remarquable, ayant triplé son ratio (de 4 à 12 %) entre 2015 et 2016. Les
Pays-Bas constatent quant à eux un déclin de leur niveau de compétence
numérique, avec une représentation chutant de 7 % (en 2015), à 5 %
aujourd’hui.
Le rapport souligne par ailleurs combien la structure des comités
demeure traditionnelle. Seuls 9 des 300 conseils d’administration
étudiés disposent d’un comité technologique dédié, soit à peine 3 % des
entreprises.
Changer la donne
Pour expliquer les causes potentielles de cette progression atone,
Mikael Norr, responsable de la Practice Technology & Media chez Amrop,
déclare : « Le nœud principal réside dans la difficulté à positionner le
bon talent digital dans les sphères de gouvernance, c’est-à-dire une
personne capable d’aider les autres membres du conseil à intégrer les
enjeux numériques et technologiques dans une stratégie claire.
« Une fois cette étape franchie, le changement doit être encouragé au bon
rythme, au bon niveau. Il implique une solide gestion des ressources et
des risques. Et la formation des administrateurs en amont. »
Le rapport :
Amrop a cartographié et étudié les compétences numériques de 300
conseils d’administration et de 3 342 administrateurs. L’étude est
étayée par des entretiens approfondis, réalisés en 2016 et 2017 auprès
d’administrateurs, principalement dans des entreprises non
technologiques.
À propos d’Amrop
Amrop
est le partenaire privilégié de ses clients dans l’évaluation et la
recherche de Dirigeants. Nos 75 bureaux répartis dans près de 50 pays,
accompagnent les entreprises les plus dynamiques dans la détection des
leaders qui font et feront leur réussite, partout dans le monde.
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