La majorité des employés pensent que les nouvelles technologies
auront un impact positif sur leur travail, même s’ils sont lucides quant
à l’automatisation d’une partie de leurs activités
Ils estiment que ces technologies les aideront à être plus efficaces,
à acquérir de nouvelles compétences et à améliorer la qualité de leur
travail
PARIS–(BUSINESS WIRE)–Un nouveau rapport d’Accenture
Strategy (NYSE:ACN) avertit qu’au vu de l’évolution rapide de
l’environnement numérique, les dirigeants doivent engager leurs
collaborateurs et activement les former pour qu’ils puissent
s’approprier pleinement les outils et modes de fonctionnement de l’ère
digitale, acquérir de nouvelles compétences et savoir-faire afin de
s’adapter au changement et rester pertinents dans le monde du travail à
venir.
Selon ce rapport (Harnessing
Revolution: Creating the Future Workforce), les
dirigeants ont une responsabilité vis-à-vis de leurs employés, tant pour
des raisons de compétitivité de leur entreprise que de responsabilité
sociale. Il s’agit à la fois de créer les conditions d’accélération de
leur transformation digitale, en limitant les inquiétudes et
résistances, et de préparer les talents de demain en s’assurant
notamment de l’employabilité des collaborateurs sur le long-terme.
Doubler le rythme de formation permettrait de réduire
significativement la part des emplois menacés par l’automatisation
Les
enjeux pour les entreprises, les employés et la société dans son
ensemble sont considérables. La valorisation dans les futurs modèles
économiques des compétences dites « humaines » telles que l’esprit
critique, la créativité et l’intelligence émotionnelle (notamment
l’empathie et la capacité à faire face à l’imprévu) peuvent réduire
considérablement la perte d’emplois liée à l’automatisation et créer des
nouvelles sources de création de valeur.
Dans cette étude, les travaux de modélisation effectués par Accenture
Strategy montrent qu’en doublant le rythme auquel les employés
acquièrent les compétences nécessaires, la part des emplois menacés par
l’automatisation pourrait être réduite d’un tiers voire de moitié, selon
les pays analysés : aux Etats-Unis, cette part passerait de 10 % à 4 % ;
au Royaume-Uni et en Allemagne, la même progression de la formation
entraînerait des réductions de 9 % à 6 % et de 15 % à 10 %,
respectivement.
« Avec le développement du « self-service », on se rend compte de
l’importance renforcée des contacts humains comme marqueur de la
relation client et créateur de « capital marque ». Les compétences que
l’on pourrait qualifier de réellement humaines, comme la capacité à
avoir de l’empathie aussi bien que de l’autorité, à savoir faire face à
des situations émotionnelles ou avoir de la créativité pour faire face à
de l’imprévu, deviennent encore plus pertinentes, » affirme Fabrice
Asvazadourian, directeur exécutif d’Accenture
Strategy pour la France et le Benelux. « Les entreprises devront
trouver le bon équilibre pour exploiter les technologies afin de
fluidifier le service à leurs clients tout en investissant dans leur
capital humain pour que les collaborateurs s’approprient pleinement les
nouveaux codes de relations client et de collaboration avec leurs
collègues et partenaires externes. Notre sondage dans 10 pays montre que
partout les employés sont lucides et optimistes. Lucides sur l’effort
personnel de formation qu’ils doivent faire pour s’approprier les
technologies numériques et optimistes sur les opportunités de
repositionnement sur des tâches à plus forte valeur ajoutée qu’elles
offrent. »
Les employés sont positifs vis-à-vis de l’impact des nouvelles
technologies sur leur travail et sont prêts à se former pour s’adapter
Le
rapport s’appuie également sur un sondage mené auprès de 10 527
professionnels dans dix pays. Et que ce soit en France, aux Etats-Unis,
au Brésil, en Inde ou dans les six autres pays étudiés, les employés ont
une attitude très majoritairement positive face à l’impact des
technologies numériques sur leur travail. Pour 87 % des employés
interrogés dans le monde (78% en France), l’impact du numérique sur leur
travail devrait être positif. Plus des deux tiers estiment que les
technologies telles que les robots, l’analytique et l’intelligence
artificielle les aideront à être plus efficaces (74% dans le monde et
67% en France), à acquérir de nouvelles compétences (73 % dans le monde
et 67% en France) et à améliorer la qualité de leur travail (66 % dans
le monde et 56% en France).
L’étude révèle également que 87 % des employés dans le monde (85% en
France) s’attendent à ce qu’une partie de leur activité soit automatisée
au cours des cinq prochaines années. Cependant, 80% d’entre eux (72% en
France) perçoivent cette automatisation davantage comme une opportunité
pour se recentrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée.
De plus, les valeurs auxquelles les employés d’aujourd’hui sont attachés
forceront les dirigeants à repenser leurs façons de motiver, récompenser
et soutenir leurs collaborateurs. Selon une modélisation réalisée par
Accenture Strategy et Gallup, des facteurs non financiers comme le
bien-être, l’implication, la qualité de vie et la reconnaissance sont
devenus aussi importants voire plus importants que le salaire et autres
avantages financiers.
«Il est de la responsabilité des dirigeants de s’assurer de
l’employabilité de leurs collaborateurs et aussi de créer dès
aujourd’hui le vivier de talents dont ils auront besoin demain, » selon
Fabrice Asvazadourian. « Les dirigeants qui mettent leurs collaborateurs
réellement au cœur de leur transformation digitale et comprennent
l’urgence de ce défi sont ceux qui réussiront dans ce monde en
réinvention, qui exige une capacité et rapidité d’adaptation sans
précédent.»
Le rapport d’Accenture Strategy apporte quelques pistes de réflexion :
-
Utiliser le digital pour former au digital. Il faut capitaliser
sur l’état d’esprit actuel, davantage fondé sur « l’apprentissage
permanent » (85 % des employés dans le monde et 73% en France étant
prêts à investir leur temps libre dans les six prochains mois pour
acquérir de nouvelles compétences) et utiliser le numérique pour
former à grande échelle et rapidement en donnant la possibilité à
chaque employé de personnaliser son programme. C’est bien entendu la
montée en puissance du e-learning et des MOOC mais cela peut aussi
inclure des technologies portables (« wearable ») pour former en temps
réel sur les lieux de travail. Cela concerne aussi des logiciels
intelligents qui permettent de personnaliser la formation en offrant
des recommandations et aider une personne dans ses besoins
d’apprentissage tout au long de sa vie professionnelle. -
Repenser le travail pour tirer parti du potentiel humain.
Co-créer des opportunités d’emploi reposant sur des rôles et des
projets spécifiques pour répondre au désir de variété et de
flexibilité qu’expriment les employés. Développer des plateformes à
travers lesquelles des ressources et des services peuvent être offerts
aux employés comme aux indépendants pour créer une communauté
fidélisant les meilleurs talents. -
Renforcer le vivier de talents, en amont. Répondre à la tension
de plus en plus forte sur la main d’œuvre qualifiée dans le domaine
des nouvelles technologies en proposant des solutions collectives de
long terme. Il peut s’agir de partenariats public-privé et de
collaboration avec le secteur éducatif pour anticiper la croissance
exponentielle des besoins de formation aux compétences les plus
demandées, tout en utilisant plus pleinement les nouveaux modes de
diffusion ‘’à la demande’’ offrant des parcours de formation
sur-mesure en fonction des besoins de chacun.
Méthodologie
Accenture a combiné des techniques
quantitatives et qualitatives de recherche afin d’analyser comment un
leadership actif et responsable peut créer les talents de demain. Le
programme de recherche repose sur une enquête, une modélisation
économétrique et un index, complétés par des entretiens approfondis avec
des spécialistes de grandes écoles, de startups, de grandes entreprises
et du service public.
L’enquête en ligne a été conduite en Allemagne, France, Italie, Turquie,
au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, Brésil, en Australie, Inde et au Japon,
auprès de 10 527 professionnels (dont 1 023 en France) représentant
différents domaines de compétence et différentes générations. Elle s’est
déroulée entre le 26 novembre et le 9 décembre 2016.
A propos d’Accenture
Accenture, un des leaders mondiaux des
services aux entreprises et administrations, propose une large gamme de
services et solutions en stratégie, conseil, digital, technologie et
gestion déléguée d’opérations. Combinant son expérience et son expertise
dans plus de 40 secteurs d’activité et pour toutes les fonctions de
l’entreprise – en s’appuyant sur le plus grand réseau international de
centres de services – Accenture intervient à l’intersection de
l’activité de ses clients et de la technologie pour les aider à
renforcer leur performance et créer de la valeur sur le long terme pour
leurs parties prenantes. Avec plus de 394 000 employés intervenant dans
plus de 120 pays, Accenture favorise l’innovation pour améliorer notre
environnement de demain. Site Internet : www.accenture.com/fr-fr
Contacts
Accenture
Francois Luu, + 33-1-53-23-68-55
Francois.luu@accenture.com