(The Rockfeller University, New York, Etats-Unis)
PARIS–(BUSINESS WIRE)–La Fondation IPSEN(1) contribue au
développement et à la diffusion des connaissances scientifiques en
encourageant les interactions entre scientifiques et cliniciens. Comme
chaque année, le Prix de la Fondation IPSEN consacré aux Régulations
Endocrines(2) sera remis aujourd’hui à
l’occasion de l’ECE (Congrès Européen d’Endocrinologie) à Lisbonne. Le
jury international(3), présidé par le
Professeur Iain Robinson (National Institute for Medical Research,
Londres, Royaume-Uni), a désigné comme lauréat, Bruce McEwen, pour
ses travaux pionniers sur les glucocorticoïdes, le stress et la
dégénérescence neuronale.
La Fondation IPSEN(1) contribue au développement et à la
diffusion des connaissances scientifiques en encourageant les
interactions entre scientifiques et cliniciens de différents horizons.
Créé en 2002, le prix Régulations Endocrines de la Fondation IPSEN(2)
récompense des spécialistes de renom qui ont fait de remarquables
découvertes ou apporté des avancées majeures dans le domaine. Le Pr.
Bruce McEwen a été sélectionné par un jury international(3)
pour ses travaux de recherche pionniers sur les glucocorticoïdes, le
stress et la dégénérescence neuronale. Ce prix sera remis lors de l’ECE
(Congrès Européen d’Endocrinologie) et sera suivi d’une conférence
spéciale de Bruce McEwen.
Durant sa présentation, Bruce McEwen discutera le rôle des hormones
stéroïdes produites par le cerveau dans la régulation de nombreuses
fonctions cérébrales. Ce travail a permis d’élargir la définition de
« neuroendocrinologie » en incluant les voies de signalisations
hormonales et neuronales dans la communication réciproque entre le
cerveau et les tissus périphériques.
Le cerveau est l’organe
central du stress et de la réponse au stress puisqu’il perçoit et
détermine ce qui est réellement menaçant, et module la réponse
comportementale et physiologique face à l’élément stressant. Le cerveau
adulte et en développement possède une remarquable plasticité
structurale et fonctionnelle en réponse au stress. Ceci inclue le
remplacement de neurones, le remodelage dendritique et le renouvellement
des synapses. Le stress cause un déséquilibre des circuits neuronaux qui
modulent les fonctions cognitives, la prise de décisions, l’anxiété et
l’humeur. Ce déséquilibre affecte, en retour, les organes périphériques
via des processus neuroendocrines, immunitaires, métaboliques ou des
voies autonomes. A court-terme, comme pour la vigilance et l’anxiété qui
augmente dans un environnement stressant, ces changements peuvent être
adaptatifs. Cependant, si le danger passe mais que l’état comportemental
et les changements neuronaux persistent, cette mauvaise adaptation doit
être traitée, notamment par une combinaison de thérapies
pharmacologiques et comportementales, comme dans le cas d’une anxiété
chronique ou d’une dépression. De plus, des expériences défavorables au
cours de l’enfance produisent des effets de longue durée sur le cerveau
et le corps, notamment par des mécanismes épigénétiques. Alors que la
prévention est ce qu’il y a de plus efficace, la plasticité cérébrale
apporte de l’espoir pour des thérapies tenant compte des interactions
entre le cerveau et le corps.
Biographie
Bruce S. McEwen a obtenu son doctorat en
biologie cellulaire en 1964 au sein de la Rockefeller University (New
York, Etats-Unis). Il est membre de l’Académie Nationale des Sciences et
de Médecine, ainsi que de l’Académie Américaine des Arts et des
Sciences. Il a également occupé le poste de président de la Société
américaine des Neurosciences (1997-1998). En tant que neuroscientifique
et neuroendocrinologiste, McEwen étudie les variations d’expression de
gènes dans le cerveau suite à des changements environnementaux, via les
hormones stéroïdes circulantes et cérébrales, en relation avec la
différenciation sexuelle cérébrale et les actions des hormones sexuelles
et du stress sur le cerveau adulte. Son laboratoire a découvert la
présence de récepteurs aux hormones surrénaliennes dans l’hippocampe en
1968, ce qui a ouvert la porte à des études portant sur le rôle de ces
hormones sur les fonctions cognitives, la régulation de l’humeur et
d’autres fonctions cérébrales. Son laboratoire combine une approche
moléculaire, anatomique, pharmacologique, physiologique et
comportementale et exploite leurs données en clinique. Son travail de
recherche se focalise sur les effets du stress sur l’amygdale, le cortex
préfrontal et l’hippocampe. Ils investissent également sur les effets
des hormones sexuelles et les différences intersexuelles dans ces
régions cérébrales sur les fonctions cognitives et la régulation de
l’humeur. Il a servi au sein de la « Fondation MacArthur Research
Network on Socioeconomic Status and Health », dont la mission était de
contribuer à reformuler les concepts et les mesures relatives au stress
et les hormones du stress dans le contexte des sociétés humaines. Ceci a
abouti au concept de charge et de surcharge allostatique qui décrit
l’usure du corps et du cerveau dû au stress chronique et au mode de vie,
engendrant ainsi des dérégulations des mécanismes de stress
physiologique, normalement protectifs. Il est aussi un membre du conseil
national sur le développement de l’enfant qui se consacre à
l’intégration des expériences de l’enfance et promeut un développement
sain du cerveau. Il est également le co-auteur avec Elizabeth Lasley
d’un ouvrage paru en 2002 « The End of Stress as we know it » (la fin du
stress tel que nous le connaissons), destiné au grand public, et de
« The Hostage Brain » (le cerveau otage), co-écrit en 1994 avec Harold
M. Schmeck.
(1) La Fondation IPSEN
Créée en 1983 sous l’égide de
la Fondation de France, la Fondation IPSEN a pour ambition d’initier une
réflexion sur les grands enjeux scientifiques des années à venir.
Inscrite dans la durée, l’action de la Fondation IPSEN vise à contribuer
au développement et à la diffusion des connaissances scientifiques en
encourageant les interactions entre scientifiques et cliniciens. La
Fondation a développé un important réseau international d’experts
scientifiques qu’elle réunit régulièrement dans le cadre de Colloques
Médecine et Recherche, consacrés à trois grands thèmes : les
neurosciences, l’endocrinologie et le cancer. Par ailleurs, la Fondation
IPSEN a initié plusieurs séries de réunions en partenariat avec le Salk
Institute for Biological Studies, le Karolinska Institutet,
ainsi qu’avec les revues Cell et Science. La
Fondation IPSEN a publié plus d’une centaine d’ouvrages et a attribué
plus de 250 prix et bourses scientifiques.
www.fondation-ipsen.org
(2) Prix Régulations Endocriniennes
Créé en 2002, ce
Prix de la Fondation IPSEN est décerné annuellement à des spécialistes
de renom : Wylie VALE (2002), Robert LEFKOWITZ
(2003), Pierre CHAMBON (2004), Thomas HÖKFELT (2005), Roger
CONE (2006), William CROWLEY (2007), Ronald EVANS
(2008), Gilbert VASSART (2009), Shlomo MELMED (2010), Paolo
SASSONE-CORSI (2011), Jeffrey M. FRIEDMAN (2012), Bert
O’MALLEY (2013), Maria I. NEW (2014), C. Ronald Kahn (2015)
et John W. FUNDER (2016).
(3) Membres du Jury
Iain ROBINSON (National
Institute for Medical Research, Londres, Royaume-Uni) Président,
Xavier
BERTAGNA (Hôpital Cochin, Paris, France),
Felipe
CASANUEVA (Université de Saint Jacques de Compostelle, Espagne),
Michael
CONN (Texas Tech University Health Sciences Center, El Paso,
États-Unis),
Ezio GHIGO (Ospedale Molinette, Turin,
Italie),
Ilpo HUHTANIEMI (Imperial College Faculty of
Medicine, Londres, Royaume-Uni),
Gérard KARSENTY (Columbia
University Medical Center, New York, États-Unis),
Paul KELLY
(Faculté de Médecine Necker Enfants Malades, Paris, France),
Stafford
LIGHTMAN (University of Bristol, Bristol, Royaume-Uni),
Günter
STALLA (Max Planck Institute of Psychiatry, Münich, Allemagne)
Phyllis
WISE (University of Illinois-Champaign, Champaign, États-Unis).
Contacts
Fondation IPSEN
Yannick TANGUY, Tel. : +33 (0)1 58 33 50 00
e-mail :
fondation@ipsen.com