Le plus grand syndicat du Canada, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), demande au gouvernement Trudeau de tenir bon contre l’intimidation des géants du web Meta et Google, qui ne veulent pas payer leur juste part pour soutenir le journalisme local au Canada.
« Les géants comme Google et Meta ont gagné des milliards grâce à du contenu qu’ils ne créent pas, tandis que localement les salles de nouvelles ferment et que des milliers d’emplois sont coupés dans les médias d’information », souligne le président national du SCFP, Mark Hancock. « Il faut que ça cesse et C-18 est un instrument crucial en ce sens. »
La Loi sur les nouvelles en ligne (Loi C-18) a été adoptée le mois dernier. Elle oblige les entreprises comme Meta et Google à indemniser les médias d’information lorsque des internautes consultent un article sur le web par l’entremise de leurs plateformes. Ces dernières années, les sources de revenus des médias d’information ont fondu pendant que les plateformes numériques comme Facebook, Instagram et Google engrangent une part croissante des revenus publicitaires. L’Australie a adopté une loi similaire à la Loi C-18 , ce qui a permis au journalisme local de rebondir, nous permettant d’espérer des effets positifs au Canada.
« Une démocratie saine dépend d’un journalisme local fort ancré dans nos communautés », estime la secrétaire-trésorière nationale du SCFP, Candace Rennick. « Notre gouvernement doit défendre ce secteur vital pour le bien de tout le monde, partout au Canada. »
Le SCFP représente environ 7 000 travailleuses et travailleurs du secteur des télécommunications et de la radiodiffusion, principalement au Québec.
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