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Le Smart Farming : un nouveau mode de gestion de l’agriculture

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Les sujets de la bonne gestion des récoltes et de la souveraineté alimentaire sont désormais stratégiques. La récente actualité que nous vivons avec notamment la crise ukrainienne met clairement en avant ces éléments. Plus globalement, une tendance est aujourd’hui en forte croissance au sein des exploitations agricoles : l’arrivée du digital et de la robotique. Ainsi, à de nombreux niveaux, le numérique est désormais largement représenté. En effet, il ne s’agit plus uniquement d’être équipé de logiciels de gestion traditionnels ou autre, mais bel et bien de piloter globalement son exploitation et d’améliorer les rendements grâce à la technologie.

Avant toute chose, il est important de définir ce qu’est le Smart Farming.

Globalement, ce concept qui était il y a encore quelques années « expérimental » est désormais une réalité opérationnelle concrète. Il s’agit, au travers de la captation de données multiples, de pouvoir optimiser la gestion de son exploitation d’un point de vue opérationnel en s’appuyant sur des informations concrètes. Ce faisant, il devient enfin possible d’optimiser les ressources nécessaires pour produire ses récoltes, nourrir ou surveiller la bonne santé des ses animaux dans les meilleures conditions. 

Une réponse à des enjeux stratégiques 

Quand on connait le faible niveau de marge que connaissent les producteurs et leur difficulté à pouvoir se rémunérer dignement pour leur travail, le fait de pouvoir ajuster leurs dépenses devient un enjeu stratégique à bien des égards. Ainsi, économiser 10 à 20 % d’eau, de traitements, d’aliments ou autre sans altérer d’aucune manière la qualité, constitue un élément stratégique. Alors, comment faire pour arriver à un tel résultat ? 

Miser sur la collecte d’informations et l’équipement de son exploitation

Une bonne approche pour se lancer dans le Smart Farming de manière concrète consiste tout d’abord à bien étudier les possibilités de cette approche (usages auxquels elle répond), puis de définir le périmètre de son projet. Il sera alors possible de mettre en place de la robotique et de déployer des capteurs sur son exploitation : eau, terre, niveau d’alimentation, etc., les possibilités sont nombreuses. Après avoir fait ce travail préparatoire, il faut ensuite se poser la question des capteurs à utiliser, du matériel à déployer et de l’infrastructure nécessaire pour traiter les données et automatiser les étapes nécessaires à la production en utilisant le minimum de ressources. Si une telle démarche nécessite des investissements, il faut se rappeler qu’il s’agit d’un projet de long terme qui permettra chaque année de réaliser plusieurs dizaines de milliers d’euros d’économie. Nous sommes en effet très loin du simple gadget, mais bel est bien sur un processus d’exploitation industrielle. 

Attention à la connexion des capteurs et des dispositifs de récolte de données

Pour traiter les données collectées, il est crucial d’avoir une bonne connexion. S’appuyer sur une connexion disponible 24 heures sur 24 et très haut débit est donc un prérequis. Sur ce point, la 4G et maintenant la 5G pour la robotique peuvent apporter une réponse pertinente. En effet, lorsque ces technologies sont embarquées, elles permettent aux différents capteurs de se connecter pour qu’ils puissent transmettre les différentes données qu’ils auront récoltées. Dans ce contexte, le recours à un MVNO (Mobile Virtual Network Operators) est une option pertinente. Cette technologie permet à un capteur de se connecter au meilleur réseau cellulaire disponible et de basculer automatiquement vers un opérateur de secours en quelques millisecondes afin de limiter l’impact dans la transmission et le traitement des informations lors de manoeuvres critique des tracteurs autonomes par exemple.

Le Smart Farming devrait donc modifier les notions d’exploitation agricole. Destiné à rationaliser sa production agricole, il s’agit d’un sujet fondamental qui permettra de produire au plus juste sans épuiser inutilement des ressources devenues précieuses.

Par Jérôme Chachuat , CEO-Founder Move & Connect