Malgré ce manque d’engouement, les jeunes diplômés sont tout même
plus nombreux à préférer travailler dans un grand groupe que dans
l’administration ou une startup
L’attrait pour les grands groupes s’accroit également après 1 ou 2
années d’expérience professionnelle
PARIS–(BUSINESS WIRE)–Un quart (25%) seulement des jeunes diplômés de la promotion 2017
souhaitent travailler dans une grande entreprise, mais cette proportion
s’accroît avec l’expérience professionnelle, selon une étude
d’Accenture Strategy. En effet, les jeunes expérimentés, ceux qui
ont obtenu leur diplôme en 2015 et 2016 et qui ont une ou deux années
d’expérience professionnelle, sont plus nombreux (33%) à préférer
travailler pour un grand groupe, alors que l’attrait pour les petites
entreprise et startups diminue (12% des jeunes diplômés et 9% des jeunes
expérimentés).
« A l’heure où les premiers membres de la génération Z, celle
née après 1993, arrivent sur le marché du travail, les recruter et
fidéliser en tant qu’employés est un enjeu tout aussi crucial que de les
attirer comme consommateurs. » explique Céline
Laurenceau, directrice exécutive au sein d’Accenture
Strategy et responsable de la practice Talents & Organisation pour
la France et le Benelux. « Or, les grandes entreprises ne
suscitent pas un grand engouement auprès de ces jeunes diplômés, et même
si elles bénéficient d’un regain d’intérêt après quelques années
d’expérience professionnelle, fidéliser ces jeunes collaborateurs reste
un défi à relever. »
Près des trois-quarts (72%) des jeunes expérimentés ont le sentiment
d’être sous-employés, c’est-à-dire qu’ils pensent occuper un emploi qui
ne nécessite pas leur niveau de diplôme. Aussi, moins d’un quart (23%)
des jeunes diplômés des universités ont l’intention de rester plus de 5
ans dans leur premier emploi, et ils sont encore moins nombreux (12%)
parmi ceux issus des grandes écoles (ingénieurs et commerce) à se sentir
fidèles à leur premier employeur.
L’étude révèle également que les jeunes expérimentés issus des grandes
écoles sont trois fois plus nombreux à vouloir rester plus de 5 ans dans
la même entreprise lorsqu’ils ont le sentiment que leur poste reflète
leur niveau d’étude.
Un optimisme fondé sur le pragmatisme et la capacité d’adaptation
Les jeunes diplômés de la promotion 2017 sont globalement optimistes
quant au niveau de rémunération auquel ils peuvent prétendre et à leur
capacité à trouver un emploi rapidement dans leur domaine d’études.
Ils sont ainsi 79% à espérer obtenir un salaire annuel supérieur à
25 000 euros, alors que seul 69% des diplômés des 2 promotions
précédentes ont obtenu une telle rémunération. Aussi, trois diplômés sur
quatre (77%) s’attendent à trouver un emploi 6 mois après avoir obtenu
leur diplôme (contre 71% des promotions précédentes qui déclarent avoir
été embauchés dans ce laps de temps), et 69% pensent trouver un emploi à
plein temps dans leur domaine d’études (contre 63% des promotions
précédentes qui ont effectivement trouvé un emploi dans leur domaine
d’études).
Ils sont aussi de plus en plus pragmatiques et prêts à s’adapter aux
besoins du marché de l’emploi. La majorité des diplômés 2017
(91%) et des promotions précédentes (87%) déclarent avoir pris en compte
les débouchés dans leur domaine d’études avant de décider de leur
cursus. Ils sont aussi conscients des réalités économiques actuelles et
sont prêts à s’adapter en conséquence, avec 84% des jeunes diplômés
affirmant être disposés à déménager dans une autre ville, voire une
autre région, pour une offre d’emploi.
Ce qu’ils attendent de leur employeur
Selon l’étude, 83% des jeunes diplômés s’attendent à ce que leur premier
employeur continue à les former, même si la majorité ont déjà effectué
des stages lors de leurs études.
S’ils ont à choisir entre deux entreprises, toutes choses égales par
ailleurs, un peu plus de la moitié (55%) des jeunes diplômés affirment
préférer travailler dans celle qui offre un environnement de travail
épanouissant et collaboratif, même si la rémunération y est moins élevée.
Mis à part la rémunération, les motivations des jeunes diplômés pour
rejoindre une entreprise sont :
-
L’intérêt du travail et son caractère stimulant, cités par 29% d’entre
eux - L’environnement innovant du travail (24%)
-
Les opportunités de progression rapide qu’elle offre (23%), ainsi que
des horaires de travail flexibles (23%)
Cependant, la flexibilité des horaires de travail ne signifie pas faire
l’impasse sur leur vie privée. Même si près de la moitié (48%) des
jeunes diplômés trouvent acceptable de travailler pendant le week-end ou
le soir (« emporter du travail à la maison »), et presqu’autant (44%)
acceptent de tenir des réunions ou conférences téléphoniques en dehors
des horaires de travail, l’équilibre entre vie privée et vie
professionnelle est leur principal sujet de préoccupation.
« Il y a un vrai travail de réflexion à faire de la part des
grandes entreprises sur leur promesse employeur et la relation qu’elles
doivent tisser avec ces jeunes collaborateurs. » explique Céline
Laurenceau. « C’est effectivement à elles de s’adapter à cette
nouvelle génération, notamment en offrant un environnement de travail
stimulant, en favorisant la formation continue, en accompagnant les
jeunes recrues tout au long de leur carrière et les aider à mieux
exploiter leurs talents, et particulièrement leurs affinités naturelles
avec les technologies numériques. Il semble que l’engouement pour la
culture startup soit un peu passé, et que les grandes entreprises soient
aujourd’hui de mieux en mieux placées pour répondre aux attentes des
jeunes diplômés, notamment leur envie d’apprendre tout au long de leur
carrière. »
Confiants quant à l’apport des nouvelles technologies
L’intelligence artificielle et autres nouvelles technologies sont
davantage perçues comme des atouts par cette génération Z. Deux-tiers
(65%) des jeunes diplômés pensent que ces innovations technologiques
sont un atout et qu’elles amélioreront leur expérience au travail,
contre un-tiers (35%) qui s’en inquiètent, pensant qu’elles
déshumaniseront l’environnement de travail ou mettront leurs emplois en
danger.
« Cette génération a grandi avec Internet et est ultra-connectée. »
commente Céline Laurenceau. « Pour ces jeunes, l’enjeux est
moins de s’adapter aux nouvelles technologies que d’acquérir des
compétences relationnelles et autres expertises davantage fondées sur
les qualités humaines, telles que la communication et le management. »
En effet, bien que la majorité (78%) des jeunes diplômés déclarent que
leurs écoles ou universités les ont bien préparés aux emplois numériques
d’aujourd’hui, et qu’ils soient tout aussi nombreux (72%) à avoir déjà
pris des cours liés à l’informatique (tels que la programmation, le
développement web, les réseaux), la plupart d’entre eux estiment qu’ils
doivent améliorer leurs compétences en matière de communication (34%),
de management (28%) et de langues parlées (28%).
Aussi, malgré la vision optimiste et leurs affinités avec les nouvelles
technologies, les interactions « réelles » en face-à-face sont préférées
pour communiquer avec leurs collègues (citées par 36% des jeunes
diplômés), devant l’utilisation des outils de travail numériques (21%),
des courriers électroniques (13%), des réseaux sociaux (10%) et des
solutions de télé-présence (8%).
Méthodologie
Pour cette étude, Accenture Strategy a interrogé 1 005 jeunes diplômés
français de la promotion 2017 et 1 000 diplômés des promotions 2015 et
2016, afin de comparer la perception des étudiants qui s’apprêtent à
entrer sur le marché du travail cette année avec l’expérience des
promotions précédentes qui sont déjà sur le marché de l’emploi. Sur les
2 005 diplômés interrogés, âgés de 18 à 24 ans, 1 534 sont issus des
universités et 471 des grandes écoles de commerce ou d’ingénieurs.
A propos d’Accenture
Accenture, un des leaders mondiaux des services aux entreprises et
administrations, propose une large gamme de services et solutions en
stratégie, conseil, digital, technologie et gestion déléguée
d’opérations. Combinant son expérience et son expertise dans plus de 40
secteurs d’activité et pour toutes les fonctions de l’entreprise – en
s’appuyant sur le plus grand réseau international de centres de services
– Accenture intervient à l’intersection de l’activité de ses clients et
de la technologie pour les aider à renforcer leur performance et créer
de la valeur sur le long terme pour leurs parties prenantes. Avec près
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