LONDRES–(BUSINESS WIRE)–La GSMA a publié ce jour « Effective Spectrum Pricing », un rapport de
recherche sur la tarification du spectre, y compris l’impact sur les
consommateurs. L’étude, développée en collaboration avec NERA Economic
Consulting, établit un lien de causalité entre des tarifs élevés du
spectre et des services haut débit mobile plus chers et de qualité
inférieure. Le rapport estime en outre qu’en raison de la hausse des
prix des données, les consommateurs n’ont pas profité des avantages
économiques évalués à 250 milliards USD sur les marchés pris en compte.
Les prix finaux moyens payés pendant les enchères ont quant à eux connu
une augmentation de 250 pour cent1 entre 2008 et 2016, les
prix les plus exorbitants étant souvent influencés par des décisions
d’ordre politique.
« L’époque où l’on jugeait la réussite d’une vente aux enchères en
fonction de recettes spectaculaires est révolue », déclare Brett
Tarnutzer, responsable du spectre à la GSMA. « Le préjudice causé aux
consommateurs, et à l’économie numérique dans son ensemble, par les
politiques qui font artificiellement gonfler les prix de spectre, a été
trop profond. Alors que les enchères restent un moyen efficace
d’attribution de spectre, les régulateurs devraient adopter des
politiques de spectre se concentrant sur la maximisation des avantages
pour la société, plutôt que de se contenter de faire grimper les prix du
spectre. »
Selon l’étude, même si les prix obtenus pour certaines attributions de
spectre restent modérés, la tendance haussière des prix moyens a été
provoquée par un nombre grandissant de prix exceptionnellement élevés
lors d’enchères. Les données statistiques prouvent l’impact sur les
consommateurs et le lien entre des prix élevés et:
« Il fut un temps où l’on pensait que le coût du spectre, aussi élevé
soit-il, n’aurait pas d’impact sur les consommateurs à cause de factures
de téléphonie mobile en hausse ou d’une réduction des investissements
dans les réseaux. Les recherches universitaires et empiriques ne
soutiennent plus cette hypothèse », explique Richard Marsden, directeur
général de NERA Economic Consulting. « En outre, si vous regardez la
réglementation sur les meilleures pratiques dans l’industrie mobile, et
dans d’autres industries comparables, la politique de tarification se
concentre sur la réduction des risques et l’adoption d’une perspective à
long terme pour la création de valeur au niveau social, non pas sur la
maximisation des recettes. »
Le rapport met l’accent sur quatre recommandations clefs en matière de
politique tarifaire:
1. Fixer des prix de réserve et des frais annuels modérés, et faire
confiance au marché pour fixer les prix;
2. Attribuer les licences de spectre le plus tôt possible suivant les
besoins, pour éviter une rareté artificielle du spectre;
3. Éviter les mesures qui accroissent les risques pour les opérateurs
(ex. qui mettent la valeur de leur entreprise en danger); et
4. Publier des agendas d’attribution de spectre à long terme donnant la
priorité aux prestations sociales par rapport aux recettes publiques.
« Avec le déploiement actuel de la 4G avancée et avec la 5G qui commence
à poindre à l’horizon, deux technologies toujours plus gourmandes en
spectre, les pays qui font gonfler les prix portent non seulement
préjudice à l’avenir de leur haut débit, mais ils musellent aussi leurs
économies numériques dans leur ensemble. De manière directe, mais aussi
en tant que catalyseur pour les secteurs et services connexes,
l’industrie mobile a contribué à hauteur de 3,1 trillions USD au PIB
mondial (soit 4,2 pour cent) en 2015. Les gouvernements et les
régulateurs doivent pleinement apprécier leur capacité à optimiser – ou
à entraver – leur avenir numérique par le biais de la tarification du
spectre », ajoute M. Tarnutzer.
Vous pouvez consulter la version complète du rapport à l’adresse
suivante: http://www.gsma.com/spectrum/effective-spectrum-pricing/.
Notes aux rédacteurs
1 Une moyenne mobile sur trois ans des prix du spectre dans
la 4G (de 2008 à 2016) a été utilisée pour identifier la tendance
sous-jacente.
À propos de la GSMA
La GSMA représente les intérêts des opérateurs de téléphonie mobile dans
le monde entier. Elle réunit près de 800 opérateurs et 300 sociétés
appartenant à l’écosystème mobile élargi, dont des fabricants de
téléphones et de dispositifs, des éditeurs de logiciels, des
fournisseurs d’équipements, des fournisseurs de services Internet ainsi
que des organismes actifs dans les secteurs connexes. La GSMA organise
également les plus grands événements du marché, tels le Mobile World
Congress, le Mobile World Congress Shanghai, le Mobile World Congress
Americas et les conférences Mobile 360 Series.
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