Presse en ligne : « le modèle actuel ne fonctionne pas », estime Rupert Murdoch
D’ici 2010, plusieurs titres de presse rattachés au groupe News Corp pourraient basculer vers le payant.
Touchée par la crise et aux enjeux de l’Internet, la presse quotidienne papier réfléchi à son avenir et à son modèle économique. Rupert Murdoch n’hésite pas à enfoncer le clou.
« Nous sommes au coeur d’un débat décisif sur la valeur des contenus et il est devenu évident que, pour de nombreux journaux, le modèle actuel ne fonctionne pas », commente le magnat australo-américain à la tête de News Corp, du nom de sa holding qui lui sert de tête de pont pour développer son groupe de communication au niveau monde.
Rupert Murdoch estime que le modèle de la gratuité des journaux sur l’internet a échoué et projette de basculer en payant certaines déclinaisons Internet de ses titres.
Ainsi, le propriétaire du New York Post aux Etats-Unis ou du Times ou du Sun ou du Sun au Royaume-Uni pourraient basculer vers une consultation payante « dans les 12 prochains mois« . A l’image du Wall Street Journal Online (que News Corp avait acquis mi-2007 en prenant le contrôle de Group Dow Jones, maison-mère éditrice du WSJ) : le site d’informations économiques et financières de référence fonctionne sur un modèle d’abonnement.
Changement d’époque, changement de modèle, pourrait-on dire. Lors du rachat du groupe Dow Jones (éditeur du Wall Street Journal), Rupert Murdoch songeait à basculer dans le mode inverse : accès gratuit au contenu en échange d’une visibilité publicitaire.
Convaincu « que pour de nombreux journaux, le modèle actuel ne fonctionne pas », Rupert Murdoch semble estimer qu’un changement de modèle économique constitue un facteur déterminant pour la survie d’une partie des titres de son portefeuille de titres.
La dégringolade des budgets publicitaires en ligne ne permet plus aux sites d’information en ligne de combler le manque à gagner de leurs éditions papier.