Michel Combes veut éclaircir les circonstances d’attribution de ses primes sur fond de départ d’Alcatel-Lucent.
Le montant faramineux qui atteint presque 14 millions d’euros versé sous diverses formes (critères de performance, clause de non-concurrence sur trois ans et versement de stock options) a suscité une polémique au niveau des syndicats et du monde politique à gauche comme à droite.
Même le MEDEF perçoit une certaine indécence : « Ces rémunérations sont choquantes (…) d’autant plus que les résultats n’étaient pas, on va dire, au rendez-vous. »
Dans les colonnes des Echos, l’ex-DG d’Alcatel-Lucent qui passe chez Altice (maison-mère de SFR-Numericable) se déclare « sensible à ce qui se passe ».
Il décortique le mécanisme du système de rémunération. « On a maximisé la partie variable et minimisé la partie fixe, ce qui pénalise le moins l’entreprise. »
Il rappelle le contexte de prise de fonction au sein d’Alcatel-Lucent en avril 2013. « Le cours était en dessous de 1 euro. J’étais donc intéressé au rétablissement de l’entreprise et je portais le risque du projet industriel. »
Tout le monde en convient : la mission de redressement était périlleuse et le groupe a procédé à une réduction massive de l’effectif (10 000 collaborateurs ont quitté la société).
Mais Michel Combes considère avoir « sauvé » l’entreprise. Ce qui a facilité au final les discussions en vue d’un rapprochement avec Nokia Networks.
« Je suis plutôt fier du travail accompli » au regard de la « création de valeur », peut-on lire dans Les Echos.
Dans l’interview, le dirigeant n’affiche pas l’intention de renoncer aux primes associées à son départ.
Cet après-midi, Philippe Camus, Président du conseil d’administration d’Alcatel-Lucent qui va endosser les fonctions de DG d’Alcatel-Lucent après le départ de Michel Combes, sera reçu par Emmanuel Macron.
« Le ministre de l’Economie a demandé au Haut Comité du gouvernement d’entreprise de l’AFEP-MEDEF de se saisir des conditions de rémunération et de départ de M. Combes », selon une source de l’AFP
Lundi, le ministre des Finances Michel Sapin avait appelé Michel Combes à faire preuve de « bon sens » et à « prendre les bonnes décisions ».
Une position « moralisatrice » qui a fait réagir un investisseur du Net : Jean-David Chamboredon.
Le gestionnaire du fonds des Net-entrepreneurs ISAI parle « d’emballement médiatique » et réagit de manière nuancée sur sa page Facebook :
« 1/ les 4,5 millions de prime de non-concurrence sont plus que généreux et sont payés par l’entreprise donc je comprends l’offuscation qui me semble en l’occurence « légitime ».
2/ les 9,5 millions de stock-options et actions gratuites sont beaucoup moins ‘offusquantes’:
a- l’equity value d’Alcatel-Lucent est passée de 3 à 8 milliards sous sa direction – il prend donc 0,2% de « success fees », ce qui semble « raisonnable »;
b- ce sont les actionnaires qui payent cette somme (via la dilution induite);
c- il va être taxé très lourdement sur ces sommes (environ 70%).
Jean-David Chamboredon poursuit : « Donc environ 6 millions vont aller dans les caisses de l’Etat alors que s’il n’avait pas eu ces stock-options et actions gratuites, les actionnaires auraient collectivement touché les 9,5 millions et les actionnaires étrangers n’auraient pas payé d’impôt en France sur ces sommes. »
(Crédit photo : Shutterstock.com – Droit d’auteur : Sergey Nivens)
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