Prise de bec entre Twitter et Twittad pour un tweet
Le mot ‘tweet’ oppose le réseau social Twitter et le spécialiste des tweets sponsorisés Twittad. Chacun cherche à se l’approprier pour développer son business.
Le tweet oppose Twitter et Twittad.
Quand le « gazouillement » se transforme en prises de becs…
Twittad est un spécialiste des tweets sponsorisés (publicitaires), qui exploite le slogan « Let Your Ad Meet Tweets ».
Aux Etats-Unis, il a déposé le mot « tweet » (« gazouillis » en français) comme propriété intellectuelle intégrée dans ce slogan, au grand dam de Twitter.
Notons toutefois, que si l’association de mots du dictionnaire peut être déposée dans le cadre d’un slogan, déposer un mot du dictionnaire comme copyright est un parcours semé d’embuches lorsque des slogans déposés l’emploient déjà.
Dans la plainte déposée (disponible via Scribd) devant un tribunal de district en Californie, Twitter explique que « l’enregistrement de ‘Let Your Ad Meet Tweets’ exploite injustement l’association faite par le public entre Tweet et Twitter, et l’empêche de le déposer et d’en bénéficier légitimement s’agissant de sa propre marque. »
Twitter essaie de jouer sur l’association qui est faite entre « twitter » et « tweet » dans l’esprit du public.
C’est tout un vocabulaire qui s’est développé autour de Twitter.
L’expression « démêlés judiciaires » aura donc rarement aussi bien porté son nom car les avocats vont devoir jouer sur les mots pour y voir clair dans cet enchevêtrement.
Si l’anicroche entre les deux sociétés focalise l’attention sur le mot « tweet », il convient de garder à l’esprit que Twitter a lancé les tweets sponsorisés aux Etats-Unis fin juillet.
Malgré ses 100 millions d’utilisateurs, le site de micro-blogging peine à trouver un modèle économique.
Twitter a déjà fermé le compte twitter de Twittad et entend bien faire valoir sa légitimité sur le mot « tweet » pour annuler son dépôt.
En avril 2009, Biz Stone, le co-fondateur de Twitter avait déjà déclaré : « …nous encourageons les développeurs de nouvelles applications et de services à utiliser les API Twitter et à inventer de nouveaux termes pour leurs projets plutôt que d’utiliser nos marques, nos logos ou notre look.«