Prism : Celui par qui le scandale est arrivé sort de l’ombre

L’informateur de la NSA, qui a révélé à la presse le vaste programme de cyber-écoute Prism dans lequel les plus grands groupes Internet seraient impliqués, a préféré sortir de l’anonymat.

Il s’agit d’Edward Snowden, présenté comme un employé d’une société sous-traitante de la puissante agence américaine du renseignement qui s’est réfugié à Hong-Kong depuis le 20 mai.

Il connaît bien les coulisses de ce nid d’espions.

Ce technicien de 29 ans a travaillé auparavant pour la CIA mais aussi pour Dell et le cabinet conseils en technologies Booz Allen Hamilton pendant une période de quatre ans afin de réaliser des prestations pour le compte des services secrets américains dans le domaine des infrastructures et des télécoms.

La pression était-elle trop intense ? Est-ce une manière de se protéger alors que le directeur du renseignement américain James Clapper a déclaré qu’une enquête avait été lancée pour identifier la source de la fuite ?

Edward Snowden a préféré sortir de l’ombre.

Dans le quotidien britannique The Guardian à la pointe du scoop sur Prism, il a accordé une interview vidéo.

« Je ne veux pas vivre dans une société qui fait cela [l’espionnage à grande échelle par Internet, ndlr] », déclare Edward Snowden.

Le trublion espère que les autorités de Hong Kong ne l’extrade pas vers les Etats-Unis.

Il projette de demander l’asile à l’Islande, présenté comme un pays qui protège les libertés sur Internet.

Mais la machine politico-judiciaire s’emballe aux Etats-Unis : Pete King, Président de la commission du contre-terrorisme et du renseignement de la Chambre des représentants, demande l’extradition d’Edward Snowden vers les Etats-Unis.

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