Cinq mois après la sortie des premières gammes du Pentium 4 (en 1,5 et 1,4 GHz, voir édition du 20 novembre 2000), Intel lance une nouvelle version de son dernier processeur. Cadencé à 1,7 GHz, ce nouveau P4 devient, en termes de fréquence, le processeur le plus rapide du marché des ordinateurs de bureau. A l’exception de la nouvelle fréquence, pas de changements technologiques à relever. Comme les précédent modèles, le P4 bénéficie de la nouvelle micro-architecture NetBurst : doublement de l’hyper-pipeline, bus principal à 400 MHz (4×100), unité arithmétique et logique à deux fois la fréquence interne, calcul en virgule flottante optimisé pour la 3D et la vidéo, 144 nouvelles instructions SIMD (SSE2) sur 128 bits, etc. Il s’installe sur un socket 423 (incompatible avec le PIII) et exploite le circuit de composants i850 (notamment utilisé par la carte mère maison D850 GB).
Le P4 à 1,7 GHz est directement proposé à 352 dollars (2 600 francs environ) pour mille unités (et non 701 dollars comme prévu initialement, voir édition du 11 avril 2001). Les tarifs des autres P4 vont donc évoluer en conséquence. Le modèle à 1,5 GHz passe de 519 à 256 dollars tandis que les 1,4 et 1,3 seront tous les deux vendus 193 dollars (contre respectivement 375 et 268 dollars). Ce qui condamne, à terme, le P4 à 1,3 GHz. Ces prix seront appliqués le 29 avril. Ainsi, pendant une semaine, le P4 à 1,7 GHz sera meilleur marché que le 1,5 et même le 1,4. Un décalage dans les grilles tarifaires qui devrait bénéficier au consommateur final puisque les intégrateurs ajustent immédiatement les prix à leur production.
Le duel avec AMD continue
La nouvelle grille de prix attaque directement celle de son concurrent AMD. Le P4 à 1,7 s’aligne donc sur l’Athlon 1,33 GHz, selon les tarifs officiels d’AMD. Quand au P4 à 1,4, il devient à peine plus cher que l’Athlon 950. Une politique agressive qui permettra, espère Intel, de « booster » les ventes du P4 et, surtout, de récupérer des parts de marché. Depuis le début de l’année, AMD a gagné 4 points, passant de 17,1 % de parts de marché du processeur à 21,1 %. Période qui suit justement la sortie du P4 dont les performances ont souvent déçu. Et pour cause, cette nouvelle génération de processeurs ne tire parti de sa puissance qu’avec des logiciels optimisés pour Netburst. Si c’est le cas de l’API principale de Microsoft, DirectX 8, et de quelques titres (dont CorelDRAW 10), les éditeurs sont loin d’avoir mis à jour tous leurs produits. Le P4 prendra donc toute sa valeur dans quelques mois. Au dernier trimestre, quand il franchira les 2 GHz ?
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