Lors d’une conférence entre les protagonistes du procès Yahoo qui s’est déroulée le 25 octobre dernier, François Wallon avait présenté « l’opinion majoritaire des consultants. » A savoir que les solutions techniques proposées se limiteraient au site de vente aux enchères, que le filtrage de plus de 60% des internautes français apparaissait possible et enfin qu’une déclaration sur l’honneur pouvait améliorer ce filtrage. Face aux observations formulées, « M. Vinton Cerf a émis l’éventualité d’une opinion minoritaire divergente », peut-on lire dans le compte-rendu présenté dans le rapport de consultation des experts.
Vinton Cerf soucieux du respect de la vie privée des internautes
Il faut se rendre à la fin du rapport pour trouver la « partie divergente de l’avis du consultant Vinton Cerf ». Celui que l’on présente comme l’un des pères d’Internet et qui dirige depuis peu l’Icann (Internet corporation for assigned names and numbers) voit « plusieurs inconvénients » au fait que les internautes doivent préciser où ils se trouvent. « L’un est que les internautes peuvent mentir délibérément. L’autre est que chaque internaute devra être interrogé, précise-t-il avant de mettre en garde : « On pourrait considérer que demander cette information violerait le droit au respect de la vie privée des internautes européens, y compris des français. (…) On pourrait se demander pourquoi les utilisateurs du monde entier auraient à se plier [à une décision d’un tribunal français] », s’interroge-t-il.
Vinton Cerf poursuit : « (…) un cookie pourrait être enregistré sur le disque de l’internaute. Ce cookie serait utilisé pour connaître la localisation à chaque nouvelle visite des sites Yahoo. » Le spécialiste du TCP/IP remarque ensuite que Yahoo ne pourrait empêcher les autres sites de demander la localisation des internautes ou même de consulter le cookie déposé par Yahoo… Au final, l’expert se montre plutôt sceptique : « Il n’apparaît pas très opérationnel de se fier à la recherche de la localisation géographique pour imposer le filtrage tel qu’il est décrit dans la décision du tribunal », conclut-il.
François Wallon explique cet avis émis par Vinton Cerf comme un choix personnel. « Nous (François Wallon et Ben Laurie) considérons que cela ne faisait pas partie de notre mission. Nous n’étions là que pour discuter des solutions techniques, » explique-t-il avant d’ajouter :« C’était son droit et s’il l’avait voulu, il aurait très bien pu ne pas signer le rapport. »
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