Processeurs graphiques : Intel, invité surprise dans l’écosystème ARM Mali
ARM vient d’annoncer le Mali-T658, son processeur graphique qui succèdera en 2013 au Mali-T604. Parmi les « partenaires semi-conducteurs » d’ARM, le nom d’Intel apparaît subrepticement sur un slide. Troublant.
L’architecture Midgard des futurs GPU d’ARM viendra rompre avec l’actuelle architecture Utgard.
Et le premier coup de semonce sera donné par le Mali-T604 qui sera mis sur le marché en 2012.
A en croire un slide de présentation d’ARM, Samsung, STMicroelectronics, LG, NXP mais aussi…Intel sont cités comme partenaires de l’écosystème Mali.
Une dernière référence surprenante…Quasiment absent du secteur des microprocesseurs pour terminaux portables (chasse gardée des licences ARM), le numéro un mondial de la micro-électronique joue son va-tout avec ses futures plates-formes Atom pour combler son retard en la matière.
Le fondeur britannique ARM apparaît comme le rival incontesté d’Intel dans le secteur de la mobilité.
Alors, verra-t-on des puces ARM dans les fabs Intel ?
En mai dernier, Paul Otellini avait laissé entendre que les circuits d’autres sociétés pourraient être fabriqués dans ses fabs.
De surcroît, le P-DG d’Intel n’avait pas écarté l’idée que des architectures autres que la x86 passent dans les fabs de son groupe.
Le fondeur peut se targuer d’avoir mis au point des technologies très avancées. En témoignent les feuilles de route des différentes plates-formes Intel.
Il grave déjà ses Sandy Bridge en 32 nm et les Medley bénéficieront également de cette technologie en 2012.
En 2013, il est prévu qu’Intel passe même aux technologies 22 nm puis aux 14 nm en 2014.
A contrario, actuellement, la plupart des SoC basés sur l’architecture ARM Cortex-A9 sont gravés en 40 nm.
Le Tegra 3 de Nvidia (basé sur l’architecture ARM Cortex-A15) est également gravé dans cette technologie.
Pour les concurrents d’Intel, l’accès à ses fabs et à ses capacités de production pourrait s’avérer intéressant voire stratégique.
Pour Intel, les fabs représentent un coût substantiel.
Le fait de les remplir sans cesse est vital pour rentabiliser les investissements importants consentis pour monter ces unités de production.
(Lire la fin de l’article page 2)