Processeurs : IBM appelle l’ADN à l’aide
Des chercheurs d’IBM veulent s’inspirer de la structure des chaînes ADN pour concevoir, sur le long terme, des processeurs toujours plus petits, sans faire exploser les coûts de production.
Et si nous portions en nous l’architecture des processeurs du futur ? Selon le périodique britannique Nature Nanotechnology, IBM s’intéresse de très près à notre ADN (Acide DésoxyriboNucléique) qui pourrait permettre aux fondeurs d’élaborer des processeurs de plus en plus petits et de plus en plus performants. D’ailleurs, Big Blue travaille actuellement à la fabrication d’une puce gravée en 28 nanomètres (nm).
Ainsi, les chercheurs de l’IBM Research et du California Institute of Technology planchent donc sur cette structure ADN, qui renferme le code génétique de chaque être vivant, qui pourrait permettre, à termes, de graver des puces en 6 nm. Ces chercheurs ont eu l’idée de se baser sur cette structure biologique pour établir des modèles reproductibles à l’infini, comme ceux utilisés pour mettre au point les puces électroniques.
Les scientifiques ont alors comme projet de copier la structure de l’ADN humain pour créer l’ADN artificiel des nanostructures, baptisées « origami ADN ». Ensuite, ces « origami ADN » sont appliqués sur la structure lithographique qui forme la base solide du processeur. Comme par enchantement, cet ADN artificiel s’adapte à la taille de ces structures lithographiques. Sur cette matière première peuvent ensuite être assemblé les autres nanotechnologies nécessaires à la production d’une puce.
Mais ces recherches n’en sont encore qu’à leurs balbutiements, et ce procédé ne pourra débuter sa phase industrielle que d’ici une dizaine d’années. Si cette nouvelle technologie s’avère efficace, elle permettra de produire des processeurs de toute petite taille à moindre coût en utilisant du « polymère, [des] solutions à base d’ADN et [des] matériaux chauffants », estime Reuters.