Programmation : la biométrie pour contrer les erreurs de code
Microsoft Research a mené une série de tests visant à utiliser la biométrie pour prévenir pour permettre aux développeurs à anticiper les erreurs de codage de logiciels.
Afin de mesurer l’attention des développeurs et de mieux appréhender les conduites qui précèdent une erreur dans le code, Microsoft Research a mené une expérience biométrique auprès de professionnels de 27 à 60 ans. L’étude intitulée « Utilisation de mesures psycho-physiologiques pour évaluer la difficulté d’une tâche dans le développement logiciel » a été rendue publique.
Des capteurs biométriques ont été installés sur 15 développeurs – dont une femme – de la région de Seattle, Washington, et différentes mesures ont été réalisées (oculométrie, électro-encéphalographie, activité électrodermale).
D’après les résultats de la recherche présentés en juin 2014, le niveau de difficulté d’une tâche peut être anticipé avec une précision de 64,99% pour un nouveau développeur et de 84,38% pour une nouvelle tâche, souligne Silicon.fr.
« Nous pouvons améliorer la performance du « classifieur naïf de Bayes » (une méthode d’apprentissage supervisé), si nous l’entraînons sur les seules données oculométriques plutôt que sur l’ensemble des données, ou en utilisant un schéma de collecte de données limité à 55 secondes dans le temps », ont expliqué les chercheurs Andrew Begel (Microsoft Research, Redmond – États-Unis), Serap Yigit-Elliott (Exponent, Bellevue – USA), Thomas Fritz, Sebastian Mueller et Manuela Züger (Université de Zurich – Suisse).
« Notre travail rapproche la communauté [scientifique] d’une mesure viable et fiable de la difficulté des tâches qui pourraient alimenter la prochaine génération d’outils d’aide à la programmation », ont-ils assuré. Ces travaux pourront servir d’élaboration de tests pour le recrutement de développeurs et connaître leur comportement face à une erreur de programmation.
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