Projet Ara : des puces 64 bits avec le Tegra K1 et un SoC Marvell
Le smartphone modulable du projet Ara de Google va accueillir deux nouvelles puces, dont le Tegra K1 de Nvidia.
La division ATAP (Advanced Technology and Projects) de Google vient d’annoncer deux nouveaux modules dédiés au projet Ara. L’un embarque le SoC Tegra K1 de Nvidia, tandis que le second est équipé de la puce PXA1928 signée Marvell, un SoC avec processeur 64 bits (quatre coeurs Cortex-A53).
Pour mémoire, la division ATAP, anciennement rattachée à Motorola, chapeaute plusieurs projets avancés de Google, dont les projets Tango et Ara, sous la houlette de Paul Eremenko pour ce dernier.
A l’occasion des conférences développeurs prévues les 14 (au siège de Google à Mountain View) et 21 (à Singapour) janvier, l’ATAP a d’ores et déjà prévu de montrer la toute dernière mouture (la 0.20) du Module Developers Kit (MDK). Mais il y sera également question des prototypes de seconde génération de la série « Spiral 2 », auxquels seront donc associés les modules à base de puces Marvell PXA1928 et de Nvidia Tegra K1.
Ce dernier conforte l’idée qu’Ara sera scindé en plusieurs déclinaisons correspondant à des tarifs différents et des performances également différentes. Mais, dans les deux cas, il va s’agir de processeurs basés sur le jeu d’instructions ARMv8, puisque le K1 devrait être la version « Denver » de la puce.
Attendus pour le printemps prochain, les prototypes de troisième génération, nom de code « Spiral 3 », devraient, eux, accueillir un SoC signé du constructeur chinois Rockchip.
Plus que jamais, ces annonces démontrent toute la modularité prévue par le projet Ara. Une telle plasticité permet d’entrevoir un smartphone capable de faire le grand écart entre une puce ultra performante telle que le Tegra K1 (déjà présent dans la tablette Nexus 9) et une autre d’entrée de gamme fabriquée par Rockchip.
Le projet, que l’on peut déjà qualifier de disruptif, pourrait quelque peu bousculer le marché de la téléphonie mobile, dont le salut passe actuellement par un cycle court de changement de terminal mobile.