Projet Ouya : quand Android est adapté à une console de jeux
Le projet Ouya vise à ouvrir aux développeurs le marché du jeu vidéo avec une console de salon sous Android. En mode crowdsourcing, les investisseurs ont été séduits (bonus vidéo).
Les instigateurs du projet Ouya peuvent sereinement envisager la commercialisation, à l’horizon 2013, de leur console de salon sous Android Ice Cream Sandwich.
Une opération de crowdfunding lancée via le service Kickstarter leur a permis de réunir 2,5 millions de dollars en à peine 48 heures.
Sous la houlette de Julie Uhrman, ancienne de la maison Vivendi Universal Games, c’est toute une équipe d’ingénieurs et designers qui revendique l’avènement d’un nouveau modèle économique pour le jeu vidéo, plus favorable aux développeurs indépendants.
Ces derniers seraient réinvestis dans le rôle de pierres angulaires de la machine vidéo-ludique, comme le furent leurs prédécesseurs dans les années 1980.
A leur disposition pour mener leurs travaux, un SDK ouvert et gratuit, basé sur Android.
L’OS mobile de Google, auteur d’une percée remarquée sur les smartphones et les tablettes numériques, prendrait là du galon sur un terrain qui n’est pourtant pas sa prédilection.
Ouya prétend en effet se détourner des studios de production pour ouvrir grand les portes du marché aux développeurs de tous horizons, à une condition : se soumettre au principe du Free-to-Play.
A savoir que tout titre doit être pour partie accessible gratuitement aux joueurs, que ce soit via une démo ou des systèmes multijoueurs comme League of Legends et Team Fortress 2.
C’est à ces mêmes développeurs que se destinerait principalement la première fournée de consoles, dont la sortie est prévue pour le mois de mars prochain, à 95 dollars.
Le produit embarquerait un processeur Nvidia Tegra 3 (4 coeurs et 12 puces graphiques), 1 Go de RAM, 8 Go de mémoire interne, une sortie HDMI en résolution Full HD, une interface Wi-Fi 802.11n, le Bluetooth 4.0, un port USB 2.0. S’y adjoindrait un contrôleur sans fil.
Des spécifications qui rappellent fortement les smartphones haut de gamme, sur lesquels les derniers jeux 3D s’exécutent globalement de façon fluide.
Alors qu’Android a tendance à détourner le public des écrans de télévision pour les déporter vers le mobile, Julie Uhrman joue le contrepied, pour « perturber l’ordre établi des forces en présence« .