Prose lève 2 millions d’euros pour faire mousser l’intelligence artificielle
ISAI accompagne la levée d’amorçage de Prose, start-up franco-américaine qui applique l’intelligence artificielle à la formulation de produits capillaires.
Dans la famille « créateurs de hashtags », on demande Jean-David Chamboredon.
Le président exécutif du fonds ISAI a agrémenté l’un de ses derniers tweets d’un #AImakesShampoo, reflet d’un investissement dans une start-up qui applique l’intelligence artificielle à la formulation cosmétique.
Baptisée Prose, la jeune pousse est née au cours de l’été, entre New York et Paris, où se trouvent respectivement son siège social et son équipe R&D.
Elle compte amorcer, pour la mi-octobre aux États-Unis, l’exploitation commerciale de sa plate-forme de diagnostic, de cocréation et de distribution de produits capillaires sur mesure.
ISAI l’accompagne dans le cadre d’un tour de table de 2 millions d’euros qui associe des fonds de capital-risque américains (Lerer Hippeau Ventures, Red Sea Ventures et Maveron, derrière lequel on trouve le CEO de Starbucks) et des business angels français dont l’identité n’est pas spécifiée.
Prose fournit pour l’heure peu d’informations sur son offre, qui vise les coiffeurs indépendants et les salons de coiffure amenés chaque jour à faire des prescriptions.
L’idée est de personnaliser les produits cosmétiques proposés aux clients, en s’appuyant sur des algorithmes autoapprenants qui traitent « plus de 150 informations » tirées pour partie de bases de données ouvertes – publiées en l’occurrence par les autorités américaines (pollution, dureté de l’eau, exposition aux UV, etc.).
La levée de fonds permettra de renforcer les équipes commerciales et opérationnelles à New York, ainsi que la R&D, pilotée par Catherine Taurin.
Cette spécialiste en produits capillaires (elle a occupé les mêmes fonctions chez J.F. Lazartigue) est présentée comme cofondatrice de l’entreprise aux côtés de Paul Michaux (responsable produit), Nicolas Mussat (CTO)… et le CEO Arnaud Plas, passé par Henkel et L’Oréal, où il supervisa le digital et le e-commerce.
L’intéressé est aussi à l’origine d’OUTY-store.fr, site de vente en ligne d’outillage professionnel aujourd’hui propriété de Xavier Trichet, ancien de Bricomarché qui reprend depuis dix ans des entreprises du secteur – il avait démarré avec un fournisseur de pièces détachées agricoles.
Crédit photo : Han Cheng Yeh via Visualhunt.com / CC BY