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L’équipe dirigeante de Facebook a tenu à faire passer le message lors de la conférence téléphonique organisée parallèlement à la publication des résultats financiers de la société pour le 4e trimestre de son exercice fiscal 2017, aligné sur l’année calendaire.
Le CEO Mark Zuckerberg, la directrice des opérations Sheryl Sandberg, le DAF David Wehner… Tous trois se sont employés à justifier un indicateur qui n’était pas passé inaperçu aux yeux des analystes : une baisse sans précédent, en Amérique du Nord, du nombre moyen d’utilisateurs actifs par jour sur le réseau social (ils ont, en l’occurrence, été 700 000 de moins qu’au trimestre précédent).
Raison invoquée : des modifications – tout particulièrement au niveau des vidéos – afin de présenter aux utilisateurs du contenu qui, d’une part, « fait sens » pour eux et de l’autre, encourage les interactions.
Dans ce cadre, la consommation « passive » diminue et avec elle, le nombre d’utilisateurs actifs, résume Facebook, non sans revendiquer des bénéfices sur le long terme (« Les interactions avec la famille et les amis nous offrent davantage de possibilités de monétisation », affirme Sheryl Sandberg).
En toile de fond, une ambition que le CEO Mark Zuckerberg avait exprimée lors de ses vœux pour la nouvelle année : « revenir aux fondamentaux » d’un réseau social qui a « dévié de sa trajectoire ». Ce qui ne l’a pas empêché d’engranger plus de 40 milliards de dollars de revenus en 2017 – dont 39,942 milliards sur le volet publicitaire.
Le 4e trimestre a été marqué par une nette accélération de la croissance : le chiffre d’affaires, tiré à plus de 98 % de la publicité, frôle les 13 milliards de dollars (+ 57 % d’une année sur l’autre).
L’Amérique du Nord reste la principale contributrice, à hauteur de 6,392 milliards de dollars (+ 40 %). Sur place, un utilisateur actif est monétisé à hauteur de 26,76 dollars, contre 8,86 dollars en Europe, 2,54 dollars en Asie-Pacifique et 1,86 dollar dans le « reste du monde ».
Compte tenu de coûts et d’OPEX en en hausse de 32 %, (5,62 milliards de dollars), le résultat d’exploitation s’établit à 7,352 milliards de dollars, pour une marge opérationnelle à 57 % (+ 5 points).
La régularisation associée à la réforme fiscale enclenchée par l’administration Trump – avec le Tax Cut and Jobs Act, qui pousse les multinationales américaines à rapatrier des revenus réalisés par leurs filiales étrangères – limite la croissance du résultat net : + 20 %, à 4,268 milliards de dollars.
Facebook, qui emploie désormais plus de 25 000 personnes, revendique 2,129 milliards de comptes* actifs au moins une fois par mois, dont 828 millions en Asie-Pacifique (+ 155 millions en un an), 370 millions en Europe (+ 21 millions), 239 millions en Amérique du Nord (+ 8 millions) et 692 millions dans le « reste du monde » (+ 86 millions).
Ces estimations n’incluent ni WhatsApp, qui a franchi le cap des 1,5 milliard d’utilisateurs actifs, ni Instagram, qui a passé la barre des 300 millions, avec 25 millions de profils d’entreprises (contre 70 millions sur Facebook) et 2 millions d’annonceurs.
* Comptes et non utilisateurs, Facebook estimant que jusqu’à 10 % d’entre eux pourraient être des « faux » ou des doublons.
Crédit photo : Facebook
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