En surfant sur l’intérêt porté à la publicité interactive par ciblage comportemental, Wunderloop poursuit son expansion européenne en passant par la case France. Le mois dernier, elle a recruté un manager pour ouvrir un bureau à Paris : Alain Sanjaume, un ancien manager de Miva (fournisseur de solutions « e-pub ») posté jusqu’à présent au Royaume Uni et qui revient dans la capitale française à cette occasion. Il devrait être rejoint par deux autres personnes pour entamer la prospection en France.
Globalement, la société dispose d’un effectif de 80 personnes réparties dans sept filiales (Allemagne, Pays-Bas, Luxembourg, Royaume-Uni, Italie, Espagne et France). Wunderloop reste discret sur ses résultats financiers. Mais, au regard de la qualité des investisseurs et du bureau de la société (voir encadré en bas de l’article), on peut imaginer qu’elle dispose de sérieux atouts.
Difficile de qualifier l’agence de start-up, dont la création remonte à 1999. A l’origine, Wunderloop est une société allemande, qui travaille sur trois grands axes : la publicité, les produits e-commerce et la personnalisation de a publicité.
Initialement, elle disposait d’un contrat exclusif avec T-Online. Accord qui s’est dénoué en 2002 et qui a permis d’entamer une prospection plus vaste en Europe et en élargissement son spectre de clients parmi les portails européens (Freenet, les branches de Lycos et d’AOL hors France… ) et les régies publicitaires en ligne (Ad2Net) ou les agences médias plus traditionnelles.
Dans ses slides de présentation, Wunderloop met en avant une vingtaine de références en avant dans son portefeuille. Après l’Europe, Wunderloop envisagerait d’attaquer les Etats-Unis dans le courant du premier trimestre 2008.
Respect des directives européennes
Qu’appelle-t-on ciblage comportemental dans la vision de Wunderloop? Cette notion qui suscite a priori quelques interrogations sur la portée des données exploitées. « Nous respectons les directives européennes concernant les données personnelles. Par conséquent, nous utilisons les cookies mais pas les adresses IP », explique Alain Sanjaume, craignant que le débat actuel opposant l’Union européenne et Google à l’occasion du rachat de DoubleClick ne déteigne sur l’image de Wunderloop.
Concrètement, l’agence interactive exploite des données obtenues de manière consentante et volontariste de la part des internautes : historique du surf, données personnelles déclarées via formulaires, données CRM et les données socio-démographiques. Les supports de diffusion sont également variés : messagerie électronique, envoi par SMS sur les téléphones mobiles et la télévision interactive.
Son coeur technologique est un algorithme de calculs qui mixe ses données et qui est exploitée sur la plate-forme Wunderloop Connect, mise à la disposition des éditeurs et des annonceurs. Cet outil, complémentaire d’un serveur de diffusion de bannières publicitaires (adserver), revêt différentes facettes : génération de profils, livraison de publicité (mais Wunderloop ne commercialise pas d’espaces de sites), reporting, facturation, « qualité des profils » et « protection des données privées ».
Rachat d’une série de start-up par des groupes Internet
Le marché de la publicité interactive par ciblage comportemental pèse actuellement 575 millions de dollars aux Etats-Unis mais il devrait atteindre 3,8 milliards de dollars à l’horizon 2011, estime eMarketer. Un sujet que tous les groupes Internet prennent à coeur, quitte à passer par des opérations de croissance externe.
Dans cette catégorie, Yahoo s’est emparé de Blue Lithium en septembre et AOL a racheté Takoda. Et les opérations se poursuivent dans ce sens : en début de semaine, la division Internet du groupe Time Warner s’est distingué en acquérant Quigo, un spécialiste « e-pub » plus branché contextuelle que comportementale, pour la bagatelle de 300 millions de dollars.
Un aéropage de managers expérimentés |
La qualité des experts aux commandes de Wunderloop est remarquable. Au sein de l’équipe de management, on trouve toujours les fondateurs de l’agence : Ulrich Hegge (Product Manager) et Franck Conrad (Chief Technical Officer). Au sein du conseil d’administration, on trouve Michael Kleindl, co-fondateur et ancien PDG de la régie AdLink Internet Media, mais aussi des représentants français comme Stan Laurent, ex-Chief Operationnal Officer d’AOL Europe qui est passé à la direction de Photoways ou Maria-Luisa Francoli, PDG de MPG (groupe Havas). Surprise parmi les entrepreneurs actionnaires, on retrouve Niklas Zennström, co-fondateur de Kazaa, Skype et Joost. |
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