Publicité : Google Assistant est-il dans les règles ?

MarketingPublicité
google-assistant-publicite

Aux États-Unis, les recommandations de services à la personne via Google Assistant posent question eu égard à la réglementation publicitaire.

Les résultats de recherche délivrés « à la voix » par Google Assistant mériteraient-ils davantage de transparence ?

Aux États-Unis, des voix s’élèvent pour le suggérer, au vu des recommandations de la FTC (Federal Trade Commission).

Ces recommandations, l’agence chargée de l’application du droit à la consommation les avait formulées dans des lettres adressées en 2013 aux exploitants de moteurs de recherche.

Elle les invitait à distinguer « de façon visible et compréhensible » les résultats sponsorisés… y compris sur les interfaces vocales, à travers des annonces « d’un volume et d’une cadence adéquats ».

Google affirme ne pas se trouver dans ce cas, du fait qu’aucun résultat sponsorisé n’est diffusé via son assistant vocal.

Zones grises

Dans la pratique, certains cas sont intrigants, comme celui des services à la personne.

Ceux qui en fournissent* ont la possibilité d’acheter de la publicité par l’intermédiaire du programme Local Services.

Il leur faut, pour cela, être membre d’un autre programme auquel l’adhésion est gratuite : Google Guarantee. Donnant lieu à l’attribution d’un badge, il inclut assurance, protection juridique… et, pour les clients, une garantie « satisfait ou remboursé ».

google-local-ads

Il se trouve que de nombreux membres du programme Google Guarantee utilisent Local Services.

Certains juristes estiment que dans ce contexte, Google devrait apporter des précisions. Par exemple en annonçant que les résultats délivrés par son assistant proviennent d’une base que beaucoup de membres ont rejointe afin d’accéder à un programme publicitaire.

D’après Reuters, la FTC n’a pas encore reçu de plaintes relatives à Google Assistant. Elle n’a en revanche pas démenti une éventuelle enquête en cours, dans la lignée d’une sanction infligée l’an dernier à un moteur de recherche de formations universitaires.

* Aux États-Unis, le programme est ouvert aux serruriers, aux électriciens, aux plombiers, aux chauffagistes et aux femmes de ménage.

Photo d’illustration © BENCE BOROSviaUnsplash

Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur