Puces pour smartphones : Qualcomm a abusé de sa position selon Bruxelles
La Commission européenne accuse Qualcomm d’avoir déstabilisé le marché des puces pour smarphones avec des clauses d’exclusivité et une stratégie de prix d’éviction.
La Commission européenne a rattrapé Qualcomm au collet.
Deux communications de griefs ont été notifiées au fabricant californien de puces pour terminaux mobiles qui occupent une position déterminante sur le segment des smartphone.
Les conclusions préliminaires d’une enquête antitrust montrerait que Qualcomm a versé illégalement des sommes à un client important pour utiliser exclusivement ses chipsets.
Il aurait également vendu des chipsets à des prix inférieurs aux coûts pour évincer un concurrent (Icera, désormais propriété de Nvidia) du marché.
Selon Bruxelles, la firme américaine aurait abusé de sa position dominante sur les marchés mondiaux des chipsets de bande de base 3G (UMTS) et 4G (LTE), « en violation des règles de concurrence de l’UE ».
La première communication des griefs met l’accent sur le comportement de Qualcomm qui a déstabilisé le marché en versant depuis 2011 des sommes considérables à « un important fabricant des smartphones et tablettes » sous condition d’exclusivité d’exploitation de chipsets.
La seconde communication des griefs porte sur la période 2009 – 2011 : Qualcomm aurait déployé une stratégie de prix d’éviction en vendant certaines quantités de chipsets de base à des prix inférieurs aux coûts. Une tactique qui aurait planté l’offensive technologique et commerciale de son concurrent Icera sur ce segment.
L’ouverture des deux procédures formelles de la Commission européenne à l’encontre de Qualcomm remonte à juillet 2015. La firme de semi-conducteurs dispose de trois mois pour répondre aux griefs.
« Les pratiques commerciales de Qualcomm ont toujours été conformes au droit européen de la concurrence », rétorque Don Rosenberg, Directeur des affaires juridiques de Qualcomm.