Pure Storage a la Bourse en ligne de mire.
Le spécialiste des baies de stockage flash a déposé, ce 12 août, un dossier d’IPO auprès de la SEC (Securities and Exchange Commission, gendarme des marchés financiers aux États-Unis). Il cherche à lever 300 millions de dollars dans le cadre de cette opération.
La cotation s’effectuerait sous le symbole PSTG, mais on ignore encore sur quel marché d’actions entre le New York Stock Exchange et le Nasdaq.
Accompagné dans ses démarches par plusieurs banques dont Morgan Stanley, Goldman Sachs, Barclays et Allen & Company, Pure Storage enclenche le levier à l’heure où ses pertes cumulées atteignent les 400 millions de dollars… Soit presque autant que les 470 millions levés en six tours de table auprès de références du capital-investissement comme Redpoint Ventures, Tiger Global et T.Rowe Price Associates.
La dernière levée de fonds remonte au printemps 2014. D’un montant record de 225 millions de dollars, elle avait été marquée par l’entrée au capital de Wellington Management, multinationale américaine spécialisée dans la gestion d’actifs.
Depuis lors, les dépenses d’exploitation ont significativement augmenté : 277,831 millions de dollars sur l’exercice fiscal 2015 décalé, conclu le 31 janvier dernier.
Bien que multiplié par plus de quatre d’une année sur l’autre, le chiffre d’affaires ne suit pas, à 174,451 millions de dollars. Si bien que malgré la hausse de la marge brute (qui passe pour la première fois au-dessus de 50 %), le résultat net reste dans le rouge, comme depuis la première année d’activité. Les pertes atteignent même un niveau record : 183,231 millions de dollars.
Les fonds levés dans le cadre de l’IPO permettraient d’éponger ce déficit, tout en poursuivant les efforts de consolidation des équipes R&D, mais aussi des départements commercial et marketing. Sachant que les effectifs de Pure Storage se sont déjà bien agrandis ces derniers mois : plus de 1 100 employés au 31 juillet 2015, contre 800 six mois plus tôt… et 350 début 2014.
Aujourd’hui valorisée à 3 milliards de dollars, l’entreprise basée à Mountain View doit aussi développer sa présence à l’international : les États-Unis représentent encore plus des trois quarts de son chiffre d’affaires. Les portes du marché français s’étaient ouvertes fin 2013 grâce à partenariat stratégique avec l’intégrateur AntemetA.
En toile de fond, la concurrence de références comme Cisco, Dell, EMC, HP, Hitachi Data Systems, IBM, Lenovo et NetApp, tous cités dans l’analyse de marché intégrée au document communiqué à la SEC.
Pour ne pas suivre le même chemin que son rival Violin Memory, dont le cours boursier a chuté de 75 % depuis son IPO en 2013, Pure Storage mise sur la diversité de son portefeuille de clients.
Ils sont un peu plus d’un millier – grands comptes et « grosses PME » – à exploiter l’offre FlashArray lancée il y a trois ans pour faciliter l’utilisation des applications consommatrices en ressources dans le data center. C’est-à-dire les bases de données, la virtualisation des postes de travail (VDI), les environnements cloud ou encore le calcul intensif (HPC), qui requièrent une forte capacité de montée en charge, un faible temps de latence et de nombreux cycles de lecture/écriture.
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