Qualcomm conserve la main sur le marché des GPU mobiles
Le marché des GPU mobiles se sent pousser des ailes à l’issue d’un exercice 2011 qui a vu Qualcomm et ses Snapdragon conserver la tête des opérations, aux antipodes de Nvidia et ses Tegra.
En croissance de 18% sur un an, le marché des GPU mobiles s’est porté comme un charme tout au long de l’année 2011. Qualcomm enregistre la plus faible progression, mais conserve la tête des opérations. Le chemin sera plus long pour Nvidia.
Dans cette lignée, la percée des terminaux mobiles se confirme. La dernière étude du cabinet Jon Research n’est pas pour y apporter un quelconque démenti. Bien au contraire.
Au dernier pointage, fin décembre, l’ensemble des fabricants de semi-conducteurs enregistrent une hausse significative (+18%) de leur production de composants SoC (System-on-a-Chip, soit un processeur et un circuit graphique sur la même puce).
31,4% des terminaux sortis d’usine au dernier trimestre 2011 embarquaient des GPU signés Qualcomm. A l’appui des seuls produits iOS (l’iPhone, l’iPad et l’iPod), Apple accapare 22,7% du marché (pic à 27,1%), en léger retrait à l’approche des fêtes de Noël.
Fort d’une remarquable stabilité, Texas Instruments plafonne à 17%, contre 13,8% pour Samsung (+39%).
Au bas de l’échelle, Nvidia, avec sa plate-forme Tegra, n’a équipé qu’un trentième (3%) des smartphones et tablettes sortis en 2011.
Solidement accroché à son fauteuil, Qualcomm récolte les fruits d’une diversification de son offre, sous l’égide de sa gamme Snapdragon. WebOS s’en est notablement accommodé et Android n’y rechigne pas davantage.
Le groupe américain, qui a récemment relevé son dividende trimestriel de 21,5 à 25 cents (+16%) et lancé un programme de rachat d’actions à hauteur de 4 milliards de dollars, a toutefois cet avantage de concentrer son effort de production sur les seuls composants.
A titre comparatif, Samsung joue sur plusieurs tableaux : d’une part, ses processeurs Exynos et de l’autre, un généreux catalogue de smartphones.
A des années-lumière de telles considérations, Nvidia a fort à faire pour accentuer une influence que l’esprit commun aurait volontiers jugée plus marquée, PC Perspective en tête.
L’intronisation du Tegra 3, premier processeur quadricoeur sur le marché de la mobilité, pourrait contribuer à bouleverser un tant soit peu la donne.
Et relancer d’autant une compétition dont le consommateur final tirera deux bénéfices : une puissance accrue, à des prix toujours plus agressifs.